Tortues à l’infini – John Green

Publié le 28 janvier 2018 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

John Green n’est plus un auteur à présenter sur la scène de la littérature jeunesse. Il s’emploi à décrire dans ses livres les affres et questionnements de l’entrée dans l’âge adulte à travers un kaléidoscope d’émotions et beaucoup de poésie.

« Tortues à l’infini » est le dernier livre de John Green et aussi le plus intime puisqu’il traite des troubles obsessionnels compulsifs, pathologie dont souffre l’auteur lui-même.

Le livre : « Tortues à l’infini »

Crédit photo : Samsha Tavernier

L’auteur : John Green est un auteur américain, diplômé de l’Université de Kenyon, il fut assistant de direction pour Booklist. Ses livres ont tous connu un grand succès à l’international. C’est cependant « Nos étoiles contraires » et son adaptation cinématographique qui le propulse au sommet. Son livre « La Face caché de Margo » est le petit dernier a avoir été adapté au cinéma. J.Green est très actif sur la toile pour le suivre : c’est ici ou ici.

Le résumé : « Aza Holmes, 16 ans, a tout pour être aimée et avoir un bel avenir, mais elle a grandi avec une pathologie psychique. Qui est-elle, où est-elle, lorsque la spirale vertigineuse de ses pensées obsessionnelles s’empare d’elle ? Vous aimerez Aza, qui raconte sa propre histoire, vous aimerez sa meilleure amie Daisy la tornade, et son peut-être amoureux Davis, fils d’un milliardaire mystérieusement disparu. Un trio improbable qui va mener l’enquête, et trouver en chemin d’autres mystères et d’autres vérités… »

Mon avis : Le résumé rend peu hommage à ce livre qui raconte bien plus que l’histoire de trois adolescents atypiques. C’est avant tout une histoire sur la maladie mentale, cette spirale infernale au coeur de laquelle est enfermée Aza et dont elle ne peut se défaire malgré tous ses efforts.

Ces troubles obsessionnels qui lui font voir les microbes et la maladie partout la coupent douloureusement du monde qui l’entoure, la rendent captive de ses pensées intrusives et destructrices.

Au coeur de ce chaos cérébral, seul le solitaire David semble pouvoir se faire une petite place. David est également un personnage attachant aux nombreuses facettes : poète maudit, féru d’astronomie et désespérément isolé, prisonnier des millions de son père (un fraudeur en col blanc porté disparu et recherché par toutes les forces de police du pays).

C’est dans ce contexte explosif que ces personnages bancals se retrouvent, se tournent autour et nous parlent avec  douceur  et mélancolie des troubles  psychiques, de l’isolement,  des espoirs adolescents et du premier amour.

Une fois encore John Green évoque la sortie fracassante de l’adolescence de ses personnages  aux émotions exacerbées sur fond de métaphores et d’une anthologie de citations cultes.

En bref : Un livre saveur aigre-douce que l’on ferme avec le sourire aux lèvres et des larmes dans les yeux.

Vous l’avez lu? Vous aimez John Green?