Matins et soirs, je me tape une petite heure de trajet en bus et en métro. Pas une partie de bonheur, mais que j’essaie tant bien que mal à exploiter de façon intelligente. A mon niveau, bien entendu. Grace à l’iPhone, j’utilise ce temps pour la lecture des flux RSS dans mon Google Reader. Pratique, sauf pour les 70% qui ne partagent pas l’intégralité de leur contenu, avide d’audience sur leurs blogs je suppose. J’utilise aussi ce temps pour mater quelques vidéos enregistrées avec WizzGo (essentiellement des documentaires que je n’airais pas le temps de voir, genre « La conspiration de l’industrie du tabac » sur LCP, « Le fabuleux voyage des excréments » sur Arte ou « Les tous noirs, monstres de l’espace ». Il y en a pas tout les goûts. Sinon, je m’informe aussi avec de la bonne vieille presse papier. Oui, je suis abonné à un quotidien. Livré le matin à 7h chez moi, directement.
Et parfois, je coupe tout. Et j’observe les gens. Je les écoute. La société française qui ne ressemble pas toujours à grand-chose, malgré une majestique diversité. Caucasiens, africains, asiatiques. Jeunes, moins jeunes et vieux cons. Ces deniers, je les croise dans le bus surtout. Sans généraliser, cette catégorie sait se faire remarquer par son dédain envers les communautés différentes. J’ai ainsi entendu un « ils feraient mieux de rester dans la jungle » de la part d’un papy à béret ne supportant le bruit de deux gamins d’origine probablement indienne, jouant ensemble. Ce matin aussi, une petite mamie qui insistait auprès d’une jeune black pour prendre sa place… alors qu’il y avait de la place de partout ! Paf dans la face, la victime de l’agression lui sort sa carte prioritaire. La mamie lui répondra « hmmmmf, c’est toujours pareil avec vous » avant de s’asseoir juste derrière.
Je suis quelqu’un de très tolérant, mais j’ai vraiment l’impression de faire un bond violent dans le passé quand j’entends ces réflexions. Mais merde, nous sommes en 2008, cela ne devrait plus exister ce genre de personnages…