Quand on sort dans la nature, si l’on s’applique à être tout simplement là avec un arbre, pendant un moment, à regarder où l’on s’appuie contre son tronc, on commence alors à ressentir sa force, sa sérénité, même si le vent souffle, même s’il pleut. On est conscient, sans penser. On découvre l’essence même du monde en lui et par conséquent en nous.
Nous pouvons faire de même avec les gens au lieu de les « étiqueter » d’emblée comme nous le faisons généralement. Lorsque nous rencontrons une personne, certaines pensées et jugements nous viennent à l’esprit. Nous l’avons déjà cataloguée et ne sommes donc plus vraiment en communication avec elle, mais avec nos propres critères. Plus on se ferme à la réalité, moins l’on s’émerveille de la vie qui se déploie continuellement en soi et des rencontres que l’on fait. Laissons-nous donc surprendre et gardons notre innocence à l’égard des autres.
Françoise Réveillet
Petites pensées pour voyager léger
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