Tout cela n'a rien a voir avec moi

de Monica Sabolo
Roman - 150 pages
Editions JC Lattès - septembre 2013
Editions poche Pocket - janvier 2015 
Prix de Flore 2013
MS décortique sa propre histoire d'amour très vite transformée en acharnement et en déception. Les différences d'attente entre MS et XX, leurs rendez-vous, leur correspondance en SMS, les signes annonciateurs de l'incompatibilité, les références à la littérature et aux écrits de Frédéric Berthet.
Le titre se veut ironique sachant que l'héroïne porte les initiales M.S. Depuis très longtemps, ce livre figurait dans ma LAL, je me faisais une joie de le lire. Et puis.... quelle déception ! Sur la forme, il est surprenant, avec toutes ces photographies, ces illustrations qui jalonnent le texte. Et le texte prend souvent la forme d'extraits littéraires ou de retranscription de sms. Comme un OVNI littéraire mais qui n'arrive pas à atteindre ma planète. Les personnages m'ont paru totalement désincarnés, flottants. Dans le premier tiers du livre, "L'aveuglement", les personnages échangent, l'héroïne MS s'acharne à poursuivre une histoire avec XX, assez distant et absent. L'auteure tente de mettre en lumière des raisons héréditaires avec la seconde partie "Des antécédents" en remontant aux histoires des parents de Monica.  Extrait :"Monica les regardait passer dans les couloirs avec le sentiment d'une incomplétude honteuse, la sensation d'avoir été trahie par la nature. En l'espace de quelques mois, elles avaient perdu leurs joues et poussé comme des plantes tropicales, tandis que son corps s'était figé à un stade préhistorique de l'évolution, privé des attributs qui ouvrent des perspectives intéressantes, tels le mélange des salives ou les doigts glissés dans les interstices des chemises." Et puis vient "L'effondrement", la rupture et le deuil à assumer. Une histoire banale en somme, mais qui se veut présentée sous le prisme d'une analyse inédite. Alors bof. Certes certains passages peuvent être intéressants, mais ils sont rares et l'ouvrage m'a laissé un sentiment de vide, un goût d'incompris. Reste l'humour, heureusement. L'avis d'Astrid Manfredi - Laisse parler les filles