Dans une Amérique éreintée par les sketchs et les tweets quotidiens de Donald Trump, l'on
commence à gloser sur l'identité de celui ou celle qui pourrait d'ici trois ans prendre les commandes de la Maison-Blanche. Pour l'heure, un visage semble retenir l'attention des observateurs politiques : c'est celui d'Oprah Winfrey.
La reine du talk show américain a fait parler d'elle il y a quelques jours. C'était à l'occasion de la cérémonie des Golden Globes, où elle est revenue sur ces récentes affaires qui éclaboussent le septième art aux Etats-Unis et dans lesquelles plusieurs actrices révèlent avoir été victimes de viols, d'agressions sexuelles. " Pendant trop longtemps, les femmes n'ont pas été entendues ou crues quand elles osaient dire la vérité face à ces hommes puissants. Mais c'est fini. C'est fini ", a-t-elle déclaré, devant un public conquis et applaudissant.
A 63 ans, Oprah Winfrey est bien placée pour parler des violences faites aux femmes. D'abord, comme professionnelle aguerrie des médias ayant eu à recevoir les confidences des personnes marquées par ces traumatismes, ces crimes... Ensuite, petite, elle avait été, elle-même, abusée par certains membres de sa famille. Ce qui ne l'empêcha guère de se battre, de se relever et de se dessiner un destin.
Quel destin ! Puisque la petite fille (qu'elle était dans le Mississipi) est aujourd'hui assise sur une fortune personnelle estimée à 3 milliards de dollars.
Guillaume Camara