Pour Joseph Bey la chanson de Johnny est toujours
d'actualité, Noir c'est Noir, mais le parallèle
s'arrête là.
Dans l 'Age Sombre il établit une cartographie de la
contemplation à la galerie Courant d'Art Mulhouse, rue
des tanneurs.
A la galerie Cheloudiakoff 1bis rue des Capucins
il nous emmène d'un Rivage à l'Autre
dans un Naufrage Céleste.
En fait de naufrage, c'est une plongée dans le noir,
décliné avec les gris et les blancs de toutes les nuances.
Du noir des moines: la galerie se situe rue des Capucins !Dans l'exposition collective à la Fondation Fernet Branca,
Prendre le temps, avec ses amis artistes il montre
ses Plaques accidentées, poncées, érodées comme le sol
qu'il aime fouler, inlassable, lorsqu'il marche par monts et
par vaux.
Le noir est une couleur !
Cette assertion servit de titre, en 1946, à l'une des premières
expositions d'après-guerre organisée à la galerie
Maeght, à Paris: Bonnard, Matisse, Braque, Van Velde
et d'autres y mêlaient leurs pinceaux.
[ Révélé au XIXe siècle par les sombres visions de Goya
et de Victor Hugo, justifié par les fantasmagories informes,
infernales et chimériques d'Odilon Redon, retrouvé par
Manet dans les ombres de Velázquez, le noir fut la paradoxale
aurore du XXe siècle, alors qu'il s'annonçait comme le
crépuscule du siècle précédent, symboliste et romantique.
Et puis Matisse vint et l'affirma, le théorisa précocement,
et le clama comme un mot d'ordre : le noir est une couleur.....]
extrait d'un texte de Dominique Païni,
(il fut à sa tête pendant une courte période)
Podcast Histoire du noir Michel Pastoureau
Si vous pensez que Joseph n'utilise qu'un seul pot
de couleur noire je vous invite à regarder cette vidéo (amateur)
tournée dans son atelier de Riedisheim, où ce professeur de physique,
nous emmène dans sa galaxie. A 14 ans il suit avec passion l'alunissage
d'Apollo 11. Depuis devenu adulte sa quête de la lumière est restée
intacte. Le marcheur de Compostelle, mystique et intellectuel,
pose les questions de l'espace, de la création de l'univers et du Big Bang.
On assiste d'abord au noir profond, puis à l'allumage des étoiles,
à la recherche du Graal.
Ses toiles exposées à l'espace Malraux ne sont nullement abstraites,
présentées un peu comme sur une table, le Champ des plaques,
nous convie à la contemplation, de la voie lactée.
En prenant les escaliers l' ombre de l'émerveillement
surplombe, la dernière ombre.
Il faut grimper à la mezzanine, une lunette vous permet de
zoomer sur les détails des mystérieuses étoiles qui
enrichissent la texture des toiles, où l'on voit des noirs brillants,
des gris très clairs, des gris colorés de bleu, de rouge,
des toiles de lumière, dont les structures de la matière animent
le noir.
Le parcours de la galerie permet de contempler et de déambuler
devant la dernière ombre, le souffle de Jack, l'obscur désir,
petit Chemin aux confins du temps, l'ombre du doute,
la conquête de l'inouï, le chant de la dernière ombre.
Dans l'annexe se dressent ses Monolithes noirs.
A ne pas manquer :
Dimanche 21 janvier à 15h - Présentation de l'expositionpar Sylvie Messier, historienne de l'Art.
Jeudi 1er février à 18h30 - Lecture par Éric Kheliff comédien
d'un extrait du livre de Jean Paul Marcheschi
"Goya - Voir l'obscur" suivie d'une intervention musicale
de Marc Bernadinis.
Dimanche 11 février à 15h - Carte Blanche musicale aux élèves du CRD de Colmar.
Dimanche 18 février à 15h - Entretien autour d'une oeuvre, entre les artistes Denis Ansel et Joseph Bey.
Samedi 3 mars à 14h30 - Conférence sur la matière noirepar Jean-Luc Bubendorff, maître de conférence à l'UHA -
Au Pôle Média Culture Edmond Gerrer.
Espace d'Art Contemporain André Malraux -
4 rue Rapp 68000 COLMAR
Horairedu mardi au dimanche de 14h à 18h, sauf le jeudi
de 12h à 17h. Fermé le lundi.
Renseignements : Thomas Perraudin au 03 89 24 28 73