Un philosophe très médiatique nous explique tout le bien que lui procure la lecture de « pensée pour moi même » de Marc Aurèle. Je ne comprends pas cette référence à un homme mort depuis des siècles. La pensée philosophique s’est-elle arrêtée à cette époque si lointaine ? Du reste cet homme et empereur est présenté comme l’un des plus grands stoïciens. Comprenez un des plus grands philosophes. Si Marc Aurèle à participer à la décapitation de saint Justin et de ses compagnons, alors il est à mes yeux un vulgaire assassin. Ce qui revient à dire que cet empereur se contredit avec sa propre philosophie selon laquelle tout a une place dans le cosmos, même la bave du sanglier. Mais pas la vie de saint Justin. Mais en fait, ce qui me navre, c’est qu’on prête aux pensées de cet homme une valeur universelle. Je me méfie des pensées de personnalités puissantes, qui ne sont pas adaptées à la plupart d’entre nous. Ils induisent l’idée qu’il suffit d’appliquer leurs pensées pour devenir des célébrités comme elles (ou du moins réussir). On aura beau lire et méditer les pensées de Marc Aurèle, cela ne changera en rien a notre condition. La même chose s’applique aux paroles de Thomas Jefferson. Quand on arrive au sommet de la réussite, il est facile de donner des conseils aux plus faibles. Ces faibles seront-ils pour autant de futur empereur ou président ou ministre ? En fait si le travail et le sérieux sont essentiels comme le préconisent à tout vent les puissants, beaucoup de réussites sont le fait d’opportunisme, de relation, de richesse…
Il serait peut-être intéressant de savoir par quels moyens ces grands penseurs sont parvenus à ce grand couronnement. Est-ce par leurs pensées ? À moins que ce ne soit leur succès qui construisit leurs pensées magnanimes.
D’un autre coté se référer à ces hommes d’une autre époque revient à figer sa pensée à des siècles en arrière. Il est peut été temps d’oublier Marc Aurel, Thomas Jefferson et tout les autres et d’explorer d’autres directions innovantes de la pensée. Mais pour cela il faudrait que les philosophes osent le faire. Ce n’est pas demain la veille malheureusement.