[Pour lire la partie 1/3 de cette mini-série sur les réglages, cliquez ici ]
Ce format de cours vous plait vu les messages que j’ai reçus :
Sous une lumière aussi dure et peu esthétique, le seul moyen que j’avais pour sortir une photo originale était le contre-jour.
Pour obtenir ça, on peut appliquer une forte correction d’expo négative si on laisse l’appareil mesurer la lumière sur toute la scène. Ceci étant, ça n’est pas l’unique moyen !
Pour ce cas précis, j’ai pointé mon objectif en direction du soleil, j’ai bloqué la mesure d’exposition proposée en appuyant sur le bouton AE-L. Ensuite je n’avais plus qu’à cadrer comme je voulais sans que l’appareil ne change la mesure d’exposition (puisque verrouillée).
Résultat ?
Un sujet parfaitement sombre qui n’est plus qu’une silhouette au milieu des reflets de l’océan.
Ce que vous devez retenir ?
Que faire des photographies originales et qui déclenchent des « wahou » (je vous raconte pas la tête de mes amis quand ils ont vu la photo de leur fils) est ultra simple. Comme dirait mon beau-père 10 fois par jour : « ne te casse pas la tête ! »
Vous voulez faire un contre-jour ? Ok !!! Bonne idée !
Deux méthodes. Prenez celle qui vous plait le plus :
- corriger l’exposition proposée par le reflex du coté des moins
- faire la mesure d’exposition en visant une zone super lumineuse puis bloquer cette expo, recadrer et shooter.
Allez, comme hier, on se remet en situation de recherche active !
Voici la photo modèle :
Quelques mots à son sujet. Alors que la tête et le corps de cette mésange bleue sont nets, les ailes et le bout de la queue sont flous.
Résultat ?
Ce contraste net / flou rend le sujet mobile. Et c’est précisément ce que je voulais obtenir : renforcer l’impression de vitesse au décollage.
Voici les outils que je vous mets à disposition pour reproduire ça :
- le mode priorité à l’ouverture
- le mode scène « sport »
- la prise de vue en rafale
- le mode priorité à la vitesse
et voici la scène devant vous :
- des mésanges qui vont et viennent non stop à la mangeoire en hiver
À vous ! Bidouillez, traficotez, manipulez, essayez !
C’est bon ?
Alors voici ma démarche pour obtenir ce rendu de flou.
D’expérience, je sais que pour parfaitement figer le mouvement des ailes d’un passereau en vol, je dois être à au moins 1/2500s en vitesse d’obturation. Comme ici mon but était de figer le corps, tout en floutant les ailes, je devais trouver la bonne vitesse …
… pas trop rapide pour garder du flou dans les ailes
… pas trop lente pour figer le mouvement du corps
Ce que j’ai fait ?
Je me suis mis en priorité à la vitesse et j’ai shooté une bonne salve de photos à 1/1000 … puis à 1/1500, puis à 1/2000 (bon, c’était peut être pas exactement ça, mais vous saisissez l’idée)
Au final ?
J’ai dû prendre une bonne centaine de photos avec des vitesses d’obturation différentes pour ne garder que celles qui correspondaient à mon but initial. Comme celle-ci déclenchée à 1/1600s
Le secret ?
J’ai déclenché en rafale. Rapide. 10 images par secondes. Rien de mieux pour optimiser ses chances d’avoir la bonne attitude.
Ce que vous devez retenir ?
La vitesse d’obturation est l’outil qui vous permet de figer ou de flouter le mouvement du sujet. Et pour mettre du flou esthétique dans votre image, choisissez priorité à la vitesse, baissez-la, et déclenchez.
Plus lentement vous réglerez la vitesse, plus flou sera le sujet en mouvement.
Dites moi dans les commentaires vos expériences !