Mbote,
Ce premier article de l’année, j’aurai pu intituler : Ce que 2017 m’a appris ou comment 2017 m’a fait grandir, mais je n’aime pas les chiffres et très franchement les années sont un leurre pour moi, ce sont juste des jours qui passent. L’article sera un peu long, so prenez une chaise, des pop corn peut être et laissez vous guider par la saint – passion et surfons un peu sur la vague de mon existence (je serai poète un jour, oui ça arrivera).
D’entrée de jeu, autant vous prévenir, ce n’est pas un bilan mais plutôt une suite de phrase, de vers logiques ou non sur ce que je suis devenue ou sur ce que je deviens c’est selon ! J’apprécie peu les articles auto élogieux ou des trucs de bloggeuses célèbres qui pensent détenir un certain monopole ou une formule toute faite de la vie, donc ceci ne sont que les mots d’une humaine, d’une sœur.
Le 29 décembre passé j’ai eu mes 23 ans, dire qu’à une époque assez lointaine je disais à tout le monde que j’en avais 23. Je voulais tellement grandir, pensant qu’en grandissant, la liberté et la joie de vivre seront des acquis, quel leurre !
Dans quelques jours, cela fera exactement un an jour pour jour que j’ai quitté mes parents pour une autre ville du pays et commencé à être réellement une grande fille et comprendre ce que veut dire : dépendre de soi même, se réveiller tous les matins seule et savoir que la seule personne sur qui on peut compter c’est nous, j’ai appris tellement de choses durant ces un an que toute la vie ne m’a apprise jusque là. J’ai changé ma perception sur beaucoup de choses et j’ai enfin commencé à parler, dire ce que je pense (ce qui jusque là est un exercice compliqué, mais j’y arriverai complètement).
L’amour et l’indulgence
Quittons un peu ce conventionnel développement personnel qui nous exige de nous aimer, d’avoir confiance en nous et tout le tralala commercial pour écouler les conférences et les bouquins, je vous parle d’un amour saint, pur, mérité envers soi même, je l’ai appris, je l’apprends et de la plus belle des manières, devant quelques gouttes de pluies et une belle musique, plus je grandis plus je m’aime pour aucune raison particulière, juste parce que c’est naturel, parce que c’est normal et parce que c’est moi. Je ne vous cache pas qu’il y a des jours très moroses mais c’est la vie, ce n’est jamais du tout blanc ou tout gris, so just appreciate !
Je suis de plus en plus indulgente et envers moi d’abord, m’en vouloir ? Pourquoi ? Cela changera t il quelque chose à ce qui s’est passé ? Non. Alors je regrette parfois, j’éprouve des remords, et m’en veux mais je fais en sorte que tous ces sentiments passent très vite. Mais aussi, je suis indulgente envers l’autre, je développe une empathie qui me fait peur parfois, je ressens beaucoup les choses à la place des autres, je me mets dans tellement de conditions pour essayer de comprendre ce que peut ressentir la personne en face de moi, (je ne comprends pas comment on en arrive à se moquer des gens à cause de leur physique, leur mental ou un trait de caractère en sachant pertinemment qu’ils souffriront), je suis indulgente face aux erreurs des autres, merci à Ace Bluemental, une vieille conversation qu’on a eu m’avait mise hors de moi au point de pleurer parfois mais ça m’a appris beaucoup de choses, l’indulgence, mais par-dessus de tout la tolérance, merci.
La tolérance, nous y voilà
Cette chose que l’on prêche, mais sommes nous réellement tolérants ? Moi en tout cas j’essaie de l’être et j’e l’ai été cette année plus que je ne l’ai été toute ma vie, je suis moins radicale, je suis plus tolérante, la tolérance écarte de nous les jugements impertinents (ne vous méprenez pas c’est de moi ça).
L’infidélité, l’avortement, le mensonge, autant de choses dans ce bas monde qui méritent une once de tolérance et très sincèrement j’en fais preuve à présent, comme l’infini, on ne sait pas où ça va des fois on ne sait même pas d’où ça a commencé mais on l’accepte. Acceptez juste parfois ce qui arrive aux autres tant que cela ne vous cause aucun tort, acceptez-le et passez !
Le bonheur et la mort
Je sais, plus incompatible tu ne peux pas faire mais figurez vous que depuis un moment ces deux mots sont étroitement liés dans ma tête, c’est très simple, toute les fois où je me morfonds ou que je déprime je pense à la mort que je perçois aujourd’hui comme quelque chose qui se cache derrière moi, derrière nous. Quand je pense ne rien connaître de l’avenir ou du destin je m’assois et je vis, la pression est une chose très dangereuse au-delà de tout ce qui peut se dire, du moins c’est ce que je pense. Pression pour se marier, faire des enfants, travailler, au nom d’un pseudo politiquement correct, non merci. Il m’a fallut du temps pour m’apercevoir que je n’aimais pas vraiment l’école, du moins pas celle qu’on nous présente sous forme de diplôme, j’aime l’école de la vie, celle des expériences et du vécu, j’aime comment j’ai appris à écrire ou à faire de la photographie, ce sont des choses qui sont venues à moi, la passion et la poésie sont des choses que l’école conventionnelle ne m’aurait jamais donnée. Répéter sans passion ce qui est écrit sur des feuilles est une chose qui m’énerve et qui ne me sied pas, alors je respecte ceux qui préparent leur master leur doctorat mais je n’y trouve personnellement aucun intérêt, et puis les choses qui me plaisent et que je veux faire ne requiert pas d’aussi long tracas, plutôt de la discipline, de l’apprentissage, de la passion et une bonne dose de volonté, voilà de quoi devrait et serait faite ma vie.
La vie est tellement belle quand on se laisse guider par elle et qu’on ne lui impose aucun cours, elle ne demande qu’une chose : être appréciée. J’espère continuer dans cette lancée, les plans et le reste je laisse les constellations et les mystères de la vie s’en charger.
Il y a beaucoup de choses à dire sur la vie et le fait de grandir, mais c’est un puits qui ne tarira jamais, ainsi il y aura toujours des choses à dire, je vais m’arrêter là et laisser la magie de la vie opérer sur moi.
Dave , Citoyenne du monde