De nos jours, la pollution lumineuse devient un phénomène inévitable avec l’omniprésence des sources de lumières artificielles qui perturbent l’obscurité normale nocturne. En effet, les éclairages artificiels prennent le relais du soleil dès la tombée de la nuit. La pollution lumineuse n’est pas bien connue, pourtant elle existe bel et bien et a augmenté en quantité, en intensité et en zones concernées durant ces dernières années. C’est ce qu’ont démontré les travaux publiés dans Science Advance le 22 novembre dernier. Le développement de la technologie des Lampes à diodes électroluminescentes (LED) a largement contribué à l’amplification de ce fléau. En effet, les LED, sensées dépenser moins d’énergie ont permis d’investir dans d’autres technologies d’éclairage extérieurs.
La pollution lumineuse provient de la propagation de la lumière artificielle par les gouttes d’eau, les molécules de poussière et les aérosols en suspension dans l’air. L’usage de systèmes d’éclairage peu performants provoquant une perte d’énergie et une mauvaise qualité d’éclairage, les installations trop puissantes et une durée de fonctionnement dépassant les besoins font partie des facteurs d’évolution du phénomène.
En conséquence, les études du nouvel Atlas mondial de la pollution lumineuse en 2016 ont montré qu’un tiers de la population mondiale ne pouvait pas apercevoir la voie lactée et que plus de trois-quarts sont condamnés à vivre sous les lumières artificielles. Par ailleurs, la pollution lumineuse présente des conséquences sur la santé humaine notamment au niveau de l’horloge biologique et du système hormonal. Le dérèglement de la production de mélatonine, hormone du sommeil, affecte par exemple le sommeil, la reproduction et le vieillissement. Cela peut également favoriser le développement du cancer chez les sujets concernés. En effet, les femmes effectuant des travaux de nuit sont plus exposées aux risques d’avoir un cancer du sein. D’un autre côté, des travaux ont montré que les aveugles sont moins sujets à ce type de maladie. En outre, la pollution lumineuse peut impacter la faune, la flore et les écosystèmes. Suivant une recommandation de l’Union Internationale de conservation de la nature, elle est même devenue en 2014 un indicateur de pression sur la biodiversité.
Pour y remédier, il faut aujourd’hui prévoir une utilisation réfléchie et mesurée de la lumière en prenant en considération les besoins réels de l’homme et de la nature. Une limitation à la source est alors fortement nécessaire. Il est important de vérifier les sources de lumière, leur quantité ainsi que leur qualité. La lumière doit aussi être canalisée de manière à ce qu’elle illumine une surface bien déterminée. Il faut également s’assurer que la lumière soit orientée du haut vers le bas et non le contraire. Les lampes au sodium sont plus appropriées que les lampes au mercure. Pour finir, la durée de l’utilisation de la lumière artificielle doit être réduite autant que possible.
L’article La pollution par la lumière artificielle est apparu en premier sur Le Journal de l'Ecotourisme.