Les progrès réalisés en vue de protéger et de préserver notre planète ne cesse de nous impressionner. Principalement dans les secteurs agricole et agroalimentaire, l’entomoculture ou élevage d’insectes s’avère une solution révolutionnaire à la fois économique et écologique. NextAlim, une start-up française du secteur Cleantech, Energie – Recyclage de la région Poitou-Charentes, basée à Chasseneuil-du-Poitou en France et créée en 2014, développe un procédé de valorisation des déchets organiques grâce à des larves de mouche appelés « Black Friday Soldier Fly ».
Le « Black Friday Soldier Fly » de son nom scientifique Hermetia illucens, de la famille des Stratiomyidae, sous-famille des Hermetiinae et du genre Hermetia, est un insecte saprophage qui s’avère bénéfique pour l’homme. Selon l’organisme de statistiques mondiales en temps réel sur l’écologie, la pollution et la démographie, Planétoscope, la France produit 800 millions de tonnes de déchets par an, dont les 350 millions de tonnes sont des déchets organiques qui peuvent être brûlés et recyclés. Les larves de « Black Friday Soldier Fly » s’avèrent une solution intéressante, car elles participent au recyclage des nutriments avec ses nombreuses enzymes très puissantes dans leurs glandes salivaires et leur système intestinal. Elles se développent en se nourrissant des matières organiques en décomposition et les transforment en des matières utiles aux plantes ainsi qu’en des composants destinés à l’alimentation animale et à l’industrie. De toutes les espèces de mouche, celles-ci sont les plus utiles. Sources de protéine et d’Omega 3, leurs larves deviennent des compléments alimentaires pour d’autres animaux domestiques en étant incorporées dans leurs rations alimentaires. Néanmoins, le président de NextAlim, Jean-François Kleinfinger, rappelle que ces larves ont été interdites pour la pisciculture jusqu’au 1er Juillet dernier à cause de la règlementation sortie suite à l’épisode des vaches folles, une règlementation qui interdit de donner des produits carnés comme les mouches à des animaux d’élevage. La start-up travaille déjà très dur en ce moment en vue de faire modifier cette règlementation.
Actuellement, les expérimentations de NextAlim ne sont pas encore nombreuses. Une première levée de fonds a été réalisée récemment et a permis de rassembler plusieurs millions d’Euros venant des partenaires privés et publics. Avec ce fonds, la start-up a pu construire des locaux plus performants et améliorer la qualité des expériences comme l’investissement de la compagnie dans une usine de 5 000 m² qui permettra de produire jusqu’à 10 tonnes de larves par jour pour un total de 40 tonnes d’engrais vert et de biodéchets recyclés. Jusqu’à fin 2018, elle pourra traiter 1 tonne par semaine en accroissant les insectes rapidement avec les divers facteurs comme la lumière, la température, la musique et bien d’autres encore.
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