Chaque animateur de talk show n'avait qu'à annoncer que Donald Trump avait passé un test de santé, sans rien rajouter de plus et déjà, les rires commençaient à gargouiller dans les foules. Personne ne doute qu'il n'est PAS en santé. Jouer au golf est le contraire du sport. Et au nombre de cheeseburgers qu'il ingurgite, personne ne doute de son obésité ou de son cholestérol. Mais personne ne doutait non plus qu'il en reviendrait (du test) en disant quelque chose comme "Je suis finalement le président le plus en santé de l'histoire du monde". C'est plutôt son médecin (le même qui avait
Ça n'en prenait pas plus pour Conan O'Brien qui a glissé en ondes "Maintenant que le docteur a promis que le président pouvait espérer vivre longtemps encore, il doit désormais traiter une dépression nerveuse chez Melania Trump."
Comme si ce n'était pas assez, le shithole cédait sa place au shithead, une "demoiselle de luxe", actrice de films sans-costume-sinon-celui-d'Ève, est venue affirmer que Donald l'avait payée, il y a 11 ans, 130 000$ afin de taire leur affaire on the side. Trrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrès possible. Il a nié mollement bien entendu. On a tous surveillé si on allait se rapprocher du président baisant une truie en direct afin de se tirer d'affaire, comme dans cet épisode terrorisant de Black Mirror. Ça pourrait se produire avec D.T.
Pour étouffer tout ça, Dong se faisait évaluer (ou pas) vendredi, prendrait le weekend pour tricoter ses menteries, et n'en parlerait que 4 jours plus tard. Mardi.
Jimmy Fallon allait mettre tout ça dans un sketch où Doingnal remerciait son docteur (un certain Ronny Jackson) en le payant grassement et en lui demandant de saluer ses frères Jermaine et Tito, comme si le docteur était aussi déplacé dans son rôle qu'un frère de Micheal Jackson l'aurait été avec un sarrau sur le dos.
Quand Jimmy Kimmel a abordé le même sujet, on a tous compris que la Maison Blanche avait maintenant les vertus d'un reality show. Au mieux. La dépravation actuelle à Washington a atteint un niveau de grotesque très tangible. Un citoyen disant que les cheveux de Donald Trump ont maintenant pris le contrôle du cerveau du président fait parfois plus de sens qu'un tweet du président.
Gagnant...un mot qui ne lui colle plus du tout à la peau, d'ailleurs.
Les États-Unis ont besoin de rire. Le monde a besoin de rire.
Pas besoin du docteur pour nous parler du malade.
On le sent le divorce entre le peuple et l'élu.
On le voit aussi le divorce entre l'élu et la réalité.
Entre l'élu et le gouvernement et ses politiques.
Son règne est désoeuvrant mais tellement fascinant.
Désolé d'y revenir tout le temps.