Image institutionnelle de la coopérative Liebig
Depuis
la prise de fonction de l'actuel gouvernement argentin, les
coopératives en ont pris plein la figure dans tous les secteurs,
alors que ce modèle d'entreprise avait depuis plusieurs années
montré son efficacité économique et managériale, avec des
travailleurs satisfaits de leurs conditions de vie et de travail.
Ce
matin, La Nación, journal clairement libéral et soutien du
gouvernement actuel, publie -on est en plein été, tous les lecteurs
ne sont pas au rendez-vous, deux articles élogieux sur ce modèle
collectiviste. L'un porte sur la bonne santé d'une coopérative de
Corrientes, fondée en 1926 par des immigrants allemands, qui produit
et commercialise d'excellentes yerbas mate assez bien distribuées en
supérettes, super et hypermarchés, Playadito et ses différentes
marques, les plus communes étant Playadito jaune (yerba nature) et
Playadito vert (yerba aromatisée avec un mélange d'autres plantes)
et le très haut de gamme de Liebig doré (yerba con palo, avec les
tiges de la feuille de mate) et Liebig rouge (yerba sin palo, moins
goûteuse), sans oublier le mate cocido en sachets, commercialisé
sous la charte graphique de Playadito jaune.
Cette coopérative participe à la Ruta de la Yerba Mate, la RYM, un circuit gastronomique à travers les provinces de Corrientes et Misiones, au nord-est de l'Argentine. Le pays natal de San Martín et celui du chamamé, dont c'est actuellement le festival international dans la ville de Corrientes.
L'autre article est une analyse du modèle managérial qu'est la coopérative. Le rédacteur reconnaît que ce modèle fait des salariés épanouis et productifs mais il finit sur une fausse note, en classant les réunions parmi les inconvénients, le danger de la réunionite, alors que c'est ce qui fait la force même du modèle : l'autogestion et la voix délibérative de tous les travailleurs de l'entreprise.
On ne se refait pas ! Capitalistes ils sont, capitalistes ils demeurent.
Pour aller plus loin : lire l'article de La Nación sur Playadito-Liebig lire l'article de La Nación sur le modèle coopératif visiter le site Internet de la Cooperativa Liebig, où vous pourrez même déguster de la musique litoreña (du Litoral) si vous êtes curieux. Avant d'y aller, faites chauffer la pava (bouilloire), remplissez le mate (de yerba Playadito ou Liebig, bien sûr) et armez la bombilla. C'est indispensable pour une bonne écoute !