Ce candidat prometteur qui réduit sélectivement les excès de graisse en augmentant le métabolisme des cellules graisseuses est une piste prometteuse, de plus, pour lutter contre l'épidémie croissante d'obésité. Développé par une équipe de l'Université du Texas à Galveston et présenté dans la revue Biochemical Pharmacology, le candidat réduit considérablement, chez la souris modèle d'obésité, le poids corporel et le taux de cholestérol sanguin et cela sans réduire cependant la prise alimentaire.
Le principe est simple, relancer le métabolisme des cellules adipeuses : lorsque les cellules de graisse grossissent, elles surexpriment une protéine qui agit comme un frein métabolique et ralentit donc leur métabolisme favorisant ainsi leur accumulation. Et, au fur et à mesure que les tissus adipeux se développent, ils sécrètent des quantités de plus en plus importantes d'hormones et de signaux pro-inflammatoires, responsables de plusieurs maladies chroniques, dont le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.
Réduire la graisse sans réduire l'appétit ni l'apport alimentaire : la molécule découverte par l'équipe texane empêche cette protéine d'agir dans les cellules adipeuses et, en bloquant ce frein métabolique, relance le métabolisme dans la graisse blanche. La démonstration est apportée chez des souris nourries avec un régime riche en graisses jusqu'à en devenir obèses et qui ont reçu soit le médicament soit un placebo. Après 10 jours de traitement,
- les souris obèses traitées ont perdu 7% de leur poids corporel et leur masse grasse est réduite de 30% vs groupe témoin ;
- leur taux de cholestérol sanguin est revenu à des niveaux normaux, similaires à ceux de souris non obèses.
- les souris témoins ont continué à accumuler de la graisse blanche et à prendre du poids.
- Pourtant, traitées ou pas, les souris ont consommé le même apport alimentaire au cours de l'étude, ce qui suggère que la perte de poids et graisse n'est pas liée à une réduction de l'appétit.
Équipe de rédaction Santélog