Jusqu’au 4 février, la Galerie La Source, à Fontaine, accueille « Fragments d’humanité », une exposition de Evelyne Lagnien. Du mercredi au dimanche compris, 15h30-18h30
Quand l’artiste est présent à la Galerie et que vous pouvez vous entretenir avec lui, l’exposition prend une dimension supplémentaire. C’est ce que j’ai connu lors de cette visite à La Source. Evelyne Lagnien était là. J’ai aimé l’écouter parler de sa façon dont elle a cherché à « habiter » ces espaces, ces surfaces, ces volumes. Il faut dire qu’ à La Source ce n’est pas aisé! J’ai aimé qu’elle me dise que le visage, pour elle, dans son oeuvre, c’est d’abord une « structure ». Pour, à partir de là, en dire davantage sur l’humain. Sur soi. Sur les autres.
Une prolifération de visages. Voilà ce qui vous attend à la Galerie. (N’oubliez pas le regard qui vous suit dans l’ombre de l’escalier!) Des regards anonymes. Des visages à demi-cachés ou des extraits de visages. Des visages qui s’effacent. Des visages mélancoliques, silencieux… Cette multiplicité de nous-mêmes, cette abondance d’identités est intéressante. D’autant que Evelyne Lagnien a plein d’idées. – Sa « tour » d’où émergent des têtes emballées, étouffées, prises au piège.
– Sa blanche cloison, à l’entrée, où le flou des visages fantômes donne le frisson. -Sa toile « connivence » où des morceaux de visages cherchent désespérément à entrer dans des cadres. -Ses murs colorés de portraits à la Calder, qui ne tiennent entre eux qu’à un fil. -Ses petits visages en céramique enfermés comme des masques mortuaires -Son méli-mélo de visages sur plaques de plexiglas -Ses petites têtes en raku naissant d’une sorte de cocon végétal …Il y a répétition. (Et l’utilisation du monotype aide à intensifier cela). Mais la répétition peut aider à la cohérence. C’est le cas.
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