À deux reprises, le nom de Leandro Erlich a été cité dans ce blog. Pour deux oeuvres différentes mais touchant toutes deux à l’architecture : au Centquatre et à la Gare du Nord.
Au Bon Marché aussi, il a joué avec le lieu. Disposant dans les vitrines une collection de nuages : il donne à chaque nuage un nom mais chaque passant peut aussi en donner un autre. Les reflets dans les nuages modifient la perception de la réalité. À l’intérieur, c’est le noeud autour de l’escalator central qui attire d’abord les regards. Quand on s’en éloigne un peu, monté au premier étage, et qu’on reste un temps à regarder les gens qui s’y engagent, on pourrait croire que ce sont les mêmes qui descendent d’un côté jusqu’au centre de l’installation pour remonter de l’autre côté, comme s’ils étaient dans une sorte d’attraction foraine. Ici encore, la perception est troublée par une installation fixe mais qui semble animée. Si on lève les yeux, on voit à nouveau des nuages, et parfois un vol d’oiseaux migrateurs.
Je me souviens être venu dans ce lieu voir les deux expositions précédentes (Ai Weiwei et Chiharu Schiota). Il y avait une autre installation au-delà de l’escalator : j’y suis donc allé et j’ai découvert des cabines d’ascenseur ; dans les miroirs, je ne me suis pas reflété.