C’est une affiche parcourue d’un vif éclair bleu. Il y a de l’électricité dans l’air, une forme d’orage en devenir. Un éclair zèbre le fond de l’image. Une tache de lumière bleutée se dessine au milieu Deux visages sévèrement fermés plantent les regards froids vers les passants. Le mystère est engagé.
Que peuvent se dire un réac confirmé et un néo-réac sous la stimulante férule de Franz-Olivier Giesbert ? S’agit-il d’un match d’improvisation avec quelques mots clés distribués auparavant en coulisse ? Les formules choc qui donnent du chic à des propos jetés en vrac devraient ravir des spectateurs venus quérir des ressources pour alimenter leur baluchon. Jadis, Onfray affichait une brillance qui illusionnait et résistait au moins au premier lavage ; le voilà entré de plain-pied dans la société du spectacle par le jeu d’un simulacre de débat. Il était un phraseur accompli, il s’accomplit désormais en faiseur de sous. Même son confrère à la chemise blanche toujours ouverte, disciple averti du philosophe Jean-Baptiste Botul, ne s’y est pas risqué. Bien sûr, un ouvrage hâtivement bâclé pourrait suivre. Titre possible : Les notes d’Onfray.