Le premier titre " Emigré ", du futur album Cust à sortir en Février, nous avait déjà bien retourné les tripes avant les fêtes de fin d'année. Il augurait un nouvel opus intime, profond et introspectif, tous les adjectifs qui nous font aimer le doux folk d'Alela. " Ether & Wood " est dans la continuité. Alela a visiblement décidé de calmer le rythme, de prendre le temps de vivre et d'observer. Qui dit folk, dit guitare, or ici c'est le piano qui a le premier rôle, et ça c'est plutôt nouveau. Puis une guitare électrique délicate et cajolante prend la suite. Alela s'est entourée de chœurs féminins (ou assure-t-elle tous les chœurs?), ces derniers mettant encore un peu plus en valeur, avec ces harmonies, la voie grave de la belle.
Alela en sage observatrice de nos vies
Le clip d' "Ether & Wood ", comme pour " Emigré ", est filmé au ralenti avec une Alela omniprésente sur chaque plan et pourtant loin d'être agaçante et au contraire toujours aussi paisible, voire même apaisante. La particularité de la voix de la jeune femme a toujours été qu'elle semble sortie d'un autre temps, appartenant à une vieille âme. Par le passé l'effet était renforcé par les accents indiens (d'Amériques) que revêtaient certaines de ses chansons les plus épurées et quasi chamaniques. Aujourd'hui cela se retrouve dans le timbre grave, posé, lent et pourtant toujours solaire et optimiste, qui vient nous proposer des thèmes universels, et donc parfois nostalgiques, comme ici l'éphémérité de notre temps sur terre. La musicalité et les paroles nous bercent de manière très juste dans ce constat doux amer, et nous laissent souriants et sereins. La magicienne Alela nous envoûte une fois de plus et Cusp sera donc un de nos albums les plus attendus en ce début d'année.
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