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Jephtha a garnier

Publié le 13 janvier 2018 par Popov
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JEPHTA A GARNIER

De Georg Friedrich Haendel

Mise en scène Claus Guth

Direction musicale William Christie

Chœur et orchestre des Arts florissants

Oratorio en 3 actes

Jephtha est la dernière œuvre de Haendel sur un livret en anglais d’un obscur révérend Thomas Morell d'après le biblique Livre des Juges. La première représentation eut lieu en concert à l’Opéra royal de Covent Garden à Londres.

Thème

Jephtha fils préféré de Gallaad , roi d’Israël mais rejeté car non reconnu (il est le fils d’une prostituée) attend son heure pour restaurer son image . La guerre contre les Ammonites, grand ennemi d’Israël va lui permettre de se refaire la papillote. Il sait que Dieu lui donnera la victoire et promet au Seigneur de sacrifier la première personne qui viendra l’accueillir à son retour victorieux . Parabole oblige, la première personne qu’il verra sera sa fille unique, Iphis (oui c’est ballot) . Après une valse hésitation et grâce à l’intervention d’un ange (non prévue dans le scénario biblique) Iphis sera sauvée. Mais la pauvresse devra rester vierge et rejoindre un couvent accueillant pour le reste de ses jours.

Plus

  • la force musicale de cet oratorio au sujet forcément religieux mais dont Haendel a su contourner le propos tordu et immoral du révérend Thomas Morell.
  • une distribution et une direction remarquable de l’américain William Christie avec notamment un très bon Jephta , Ian Bostridge , une Storgé possédée et lumineuse( Marie-Noelle Lemieux) et les splendides voix de haute-contre de Tim Mead (Hamor) et de l’ange Valer Sabadus . Un grand moment baroque.

  

  • la mise en scène pleine de trouvailles de l’allemand Claus Guth après sa récente Bohème » trans-galactique à Bastille et qui parvient à pailler la terrible absence dramatique d’un médiocre livret en jouant de déplacements habiles dans l’espace vaste de Bastille, de videos graphiques de transparences de peintre.
  • La qualité des chœurs (il faut dire fort beaux de Haendel) et chantés avec ferveur par les Arts Florissants.

Moins

  • L’aspect répétitif des textes peut paraître fastidieux même si propices aux variations et modulations.
  • La métaphysique absconse du propos dont on finit par ne plus comprendre les intentions.
  • L’œuvre n’atteint pas le niveau des grands opéras comme Jules César en Egypte du même compositeur mais permet une belle soirée d’Opéra .

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