Ce bon vieux Doc tente désespérément de sauver son fidèle serviteur Kato, oups, non, Wong, de la maladie qui le ronge. Il parvient à arracher un remède miracle d'une autre dimension mais se la fait dérober aussitôt par un type qui lui loge une balle en argent dans le corps à l'aide de l'ancien Walther P-38 de Hitler (?!). Le sorcier suprême va alors se faire soigner chez l'infirmière de nuit, une toubib soignant les Masques dont il va vite s'amouracher, avant de découvrir qu'un grand laboratoire médical a tout intérêt à ce que la fameuse panacée disparaisse.
Au départ, on a un petit mouvement de recul face à ce comic. Couverture hideuse, dessins plutôt laids, bref pas grand-chose d'attrayant à part le nom de Brian K. Vaughan (Y, the last man, Runaways) assurant, normalement, un scénario de qualité. Et d'ailleurs, ça commence bien avec une scène d'ouverture mettant en scène Araña et Iron Fist venus se faire soigner chez la fameuse infirmière. Malheureusement, les petits clins d'oeil sympas s'arrêtent là et, à part une ou deux répliques savoureuses, la suite se révèle lourde et sans grand intérêt, le graphisme de Marcos Martin n'aidant pas vraiment à rendre le tout plus agréable.
Pour un tel personnage, l'on aurait pu s'attendre à mieux. Il est, après tout, présent dans tous les grands évènements, fait partie des Illuminati, et cetera. Straczynski avait d'ailleurs contribué à le moderniser dans sa réactualisation de ses origines. Pourtant, le choix semble avoir été fait, ici, de retourner vers une sorte de kitsch assumé (si c'est le cas, c'est une fausse bonne idée) ou involontaire, ne serait-ce que dans les covers qui figurent parmi les pires que j'ai pu voir depuis un bon moment (j'ai choisi la "meilleure" en illustration mais n'hésitez pas à jeter un oeil aux autres, si possible avec des lunettes de protection).Tout cela donc tombe bien à plat et, entre les petites incantations magiques, l'enquête ennuyeuse et la love story convenue, on se demande bien ce qui surnage d'un tel naufrage. Ah ben si, la scène d'ouverture, soit 2 planches, ce qui, à 12,00 € le livre, fait cher de la page réussie.
Une histoire insipide à laquelle même les fans de Vaughan auront du mal à trouver des qualités.
ps : pour quasiment le même prix, n'hésitez pas à vous procurer le tome 2 de La Tour Sombre chez Fusion, c'est dispo et c'est excellent.