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En d’autres termes : l’illusion de compétence. Or, penser pouvoir battre continuellement le marché n’est ni rationnel, ni concevable. Résultat : ces comportements, intrinsèques à la nature humaine, contribuent à réduire le rendement des portefeuilles. C’est ainsi qu’une récente étude a montré que la majorité des fonds actifs en Europe ont sous performé par rapport à leur indice de référence, sur les 10 dernières années ! C’est là où la gestion algorithmique trouve toute sa place. Elle signe la fin de la subjectivité, des erreurs humaines ou opérationnelles, des biais cognitifs et des réactions émotionnelles improductives. Grâce à une puissance de calcul bien plus importante et instantanée, les algorithmes permettent un suivi et un contrôle constants plus efficaces. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Même si des voix comme celles de Stephen Hawking s’élèvent contre l’intelligence artificielle qui « pourrait mettre fin à la race humaine », les robo advisors ne souhaitent pas la disparition de l’humain, bien au contraire. Car l’intelligence des algorithmes, fruit de l’intégration d’un ensemble de connaissances et de savoir-faire, est avant tout le reflet de celle qui les crée. Derrière tout robo advisor se cache toujours des ingénieurs financiers, des ingénieurs informatiques mais aussi des conseillers en gestion de patrimoine. Et surtout, l’arrivée des algorithmes libère du temps à l’humain et permet de le réallouer là où il possède une valeur ajoutée forte, notamment dans l’analyse patrimoniale et fiscale de cas complexes, mais également au cœur de la relation client.
Alors que des chatbots comme Djingo d’Orange Bank, basés sur l’intelligence artificielle de Watson, semblent pour le moment encore limités pour répondre à l'ensemble des problématiques de la relation client, le conseiller prouve sa capacité à écouter l’épargnant, à l’aider dans l’estimation de ses flux financiers futurs et la priorisation de ses objectifs, et à l’accompagner dans ses décisions complexes d’investissement. En parallèle de son offre digitale, sans conseil et avec des frais moins élevés, Betterment propose ainsi un accès illimité à du conseil humain pour tous ses clients investissant plus de 250 000 dollars. La startup américaine l’a bien compris : le succès des robo advisors passera par le savant mélange de l’humain et de l’algorithme.
A propos des auteurs : Guillaume Piard et Hugo Bompard sont cofondateurs de Nalo, un service d’investissement financier, en ligne et sur-mesure.