Ma Cordélia
Je suis pauvre : tu es mon trésor ; je suis sombre : tu es ma lumière ;
je ne possède rien, je n’ai aucun besoin. Et comment posséderais-je quelque chose ?
Le peut-on, quand on ne se possède pas soi-même ? Quelle contradiction !
Je suis heureux comme un enfant qui ne peut et ne doit rien posséder.
Je ne possède rien ; je n’appartiens qu’à toi ;
je ne suis pas, j’ai cessé d’être, pour être tien.
Ton Johannes.
Sören Kierkegaard, Le journal du séducteur
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