En pleine restauration, le grand foyer ou foyer Gérard Boireau du Grand Théâtre de Bordeaux devrait retrouver tout son lustre d’ici au printemps prochain
Salle annexe située au-dessus du vestibule d’entrée et donnant sur la place de la Comédie, le grand foyer, renommé dernièrement Gérard Boireau, voit se succéder, depuis l’été dernier, des spécialistes de la restauration. Boiseries, plâtres, peintures et dorures sur bois font l’objet de mille attentions et d’un véritable travail chirurgical de leur part. Tous s’emploient à redonner du faste à cette salle de 1800 m2, dégradée par les ans et restée telle que Charles Burguet l’avait conçue entre 1865 et 1870. Seul le plafond, évoquant Apollon entouré des dieux de l’Olympe et de muses et peint par William Bouguereau, avait en effet eu droit à une restauration. De forme ovale, ornée d’encorbellements et de colonnes s’inspirant du style des temples gréco-romains, cette salle à l’acoustique exceptionnelle due à la structure de bois qui l’enveloppe devrait donc après 22 mois de travaux retrouver sa fraîcheur d’origine. Au-delà de la réfection des peintures et des dorures, des travaux d’électricité et de mise aux normes de sécurité viendront en coulisses parfaire et moderniser la salle. Les orifices inesthétiques du chauffage à air pulsé disparaîtront et le plancher du comble, refait, permettra une meilleure isolation. Afin de mener à bien cette restauration chapeautée par le maître d’ouvrage, Michel Goutal, plusieurs partenaires financiers ont dû s’associer pour dégager un budget de 376 000 €. Près de la moitié de cette somme sera fournie par la ville de Bordeaux, 13% par l’Etat et le reste, 150 000 € par la Fondation du Patrimoine qui a signé, le 20 juin dernier, une convention de mécénat avec le groupe Total, investi désormais dans plusieurs projets de restauration du patrimoine français.
Marianne Peyri