Le livre :
La reine d’Egypte tome 1 de Chie Inudho aux éditions Ki-Oon, 200 pages, 7 €90.Publié le 9 mars 2017
Pourquoi cette lecture :
Lire des manga est un plaisir depuis plus de 25 ans et cette nouvelle saga est prometteuse.
Le pitch :
C'est le début d'une nouvelle ère dans l'Egypte des Pharaons : le mariage de la jeune Hatchepsout et de son demi-frère Séthi fait de ce dernier l'héritier légitime du trône, sous le nom de Thoutmôsis II. Représentants des dieux sur terre, ils resplendissent sous leurs parures, et forment à première vue un couple parfait. Mais sous ses airs d'épouse idéale, Hatchepsout cache une colère profonde… Elle ne veut pas être simple reine, mais plutôt devenir pharaon elle-même, comme son guerrier de père ! Enfant, elle n'a cessé d'humilier Séthi au combat à l'épée, et elle est imbattable au tir à l'arc.
Pourquoi ne serait-elle pas digne d'accéder au rang suprême, juste parce qu'elle est née femme ? Pour Hatchepsout, c'est le début d'un combat pour s'affranchir des conventions ancestrales d'une des plus grandes civilisations du monde ! L'Egypte ancienne revisitée, à travers les yeux d'Hatchepsout, la première grande reine de l'histoire de l'humanité ! Reine d'Egypte n'est pas seulement un régal pour les yeux, c'est aussi une fresque historique minutieusement documentée sur le combat d'une femme trop libre pour son époque.
Son charisme, son intelligence et sa volonté sans faille sont ses meilleurs atouts, mais suffiront-ils à provoquer une révolution au pays des dieux ?
Ce que j’en pense :
J’ai déjà par le passé lu des romans historiques tentant de retracer plus ou moins bien la destinée unique d’Hatchepsout. Je n’ai donc pas été en terrain totalement inconnu historiquement parlant. De plus, l’histoire des différentes dynasties de l’Egypte Antique m’a toujours intéressée.
Dans ce premier tome, on replonge dans les jeunes années de la princesse, véritable garçon manqué au caractère bien trempé, ainsi que dans celle de son demi-frère Sethi qui deviendra son époux et le pharaon Thoutmosis II. Les deux jeunes gens sont parfaitement opposés sur bien des points et sa condition de femme rend folle Hatchepsout car elle la limite dans ses ambitions, ses droits et même dans son existence. De là à dire que ce manga est féministe, il n’y a qu’un pas qui est aisément franchissable car oui, il y a de cela. Appartenir à l’un des deux sexes, quelque qu’il soit, ne devrait jamais être un frein.
Graphiquement, c’est joli et bien fait. Il y a la touche Shojo, mais ce n’est pas trop mièvre. Il y a un peu de poigne et j’avoue que j’ai apprécié. Certains passages pourraient même être drôles également. C’est un début de saga qui pose les jalons, le potentiel est là, reste juste à voir si la suite sera aussi prometteuse.
Le côté historique est là bien que très romancé. On peut noter des faits parfaitement vérifiables, connus (pour qui s’intéresse à la période), mais pour les intégrer dans le récit, ces derniers ont été simplifiés grandement. Rien que du très logique car cela reste un manga, pas un écrit universitaire. Des efforts louables sont faits aussi pour les aspects culturels, vestimentaires et sociétales. Les explications données pour que les néophytes puissent saisir ces points sont claires et bien menées.
Belle présentation de cette saga que je vais poursuivre car j’ai bien envie de voir comment la mangaka va poursuivre le récit.
Et s’il fallait mettre une note : 14 / 20