Envie de te faire une toile cet hiver ? Notre culturophile Laure te proposes de (re)découvre les enquêtes d'Hercule Poirot et de sa célèbre moustache !
"Marre des gros blocksbusters ou pas inspirée par la comédie du moment? Ca tombe bien, Sir Kenneth Branagh dépoussière avec panache le grand classique d'Agatha Christie. Voici plusieurs raisons de prendre ton ticket et d'embarquer à bord de l'Orient Express!" Laure - Culturophile
On love les grands classiques !
On ne présente plus le travail d'Agatha Christie ni son pittoresque détective Belge à la moustache soignée. Pour ma part, je l'ai connu enfant , avant de le lire, par le biais de la série de télé films sous les traits de David Suchet.
Ici, un meurtre commis à bord d'un train bloqué au milieu de nulle part, une liste de suspect digne d'un cluedo, un Poirot au sommet de son art, ébranlé dans ses convictions et un dénouement atipique : Le crime de l'Orient Express est une de mes enquêtes préférées.
Kenneth Branagh , grand amoureux de la littérature de son pays natal, se fait toujours un devoir d' adapter fidèlement et avec passion les classiques qu'il choisit de réaliser. Quand j'ai vu la bande annonce, il y a quelques semaines, je me suis dit que le projet était entre de bonnes mains. Et je n'ai pas était déçue ! On retrouve tous les grands codes d'une enquête de Poirot : un crime crapuleux, des suspects hauts en couleurs ( et un casting cinq étoiles)...
Et ma partie préférée : la grande scène de révélations. Celle où Poirot, qui a pris grand soin de ne rien dévoiler de ses soupçons, réunit tous les suspects et leur balance tout : le nom du coupable, ses complices, ses motivations et sa méthode opératoire.
La patte de Branagh
Les studios Marvel en ont fait l'expérience avec Thor, quand on cherche à imposer à Branagh sa façon de faire des films, il se braque et fait le minimum syndical. Il n'est jamais aussi bon que lorsqu'il est la tête pensante et unique d'un projet. La devise de monsieur Kenneth ça pourrait être " Pourquoi faire les choses à moitié ?".
1/ Quand il décide d'adapter un roman il ne prend pas le petit livre d'un monsieur que personne n'a lu. Il attaque des morceaux de premiers choix . En général, avec grandiose et une passion palpable. Je n'ai jamais trouvé Shakespeare aussi prenant et envoutant que lorsqu'il a adapté Hamlet. Il a également réussi à insuffler amour et érotisme à l'histoire du docteur Frankenstein, pour ne citer que ces deux- là.
2/ La plupart du temps, il s'octroie le rôle principal, pourquoi s'embêter à chercher ailleurs ? Monsieur est un acteur brillamment diplômé et on n'est jamais mieux servi que par soi-même. J'ai beaucoup aimé son interprétation de Poirot, si la moustache est différente de celle de son prédécesseur, les manières et l'essence du détective sont intactes. Ce côté pincé et empreint de politesse qui fait le charme de l'enquêteur n'ont pas été négligés par Branagh, ni l'accent belge et le français que l'acteur s'est fait un devoir d'apprendre.
3/ Il s'entoure toujours d'un casting excellent et parfois surprenant. Demander par exemple à Robert Deniro d'incarner la créature du savant fou c'était plutôt osé. Ici, le film ne fait pas exception, puisqu'on retrouve à ses côtés pas moins que : Johnny Depp, Judy Dench, Penelope Cruz, Michelle Pfeiffer ou Willem Dafoe.
Y'a pas à tortiller, on passe un bon moment
Le film n'étant pas spécialement long, le rythme y est excellent. On suit l'enquête, constamment aux côtés du détective, sans un temps mort ou une scène parasite. Quitte à moins ménager la surprise de la révélation finale, Kenneth Branagh prend le parti de mettre le spectateur sur un pied d'égalité avec son enquêteur. On analyse preuves et témoignages sans que le personnage ait d'avance sur nous si ce n'est son pouvoir de déduction. Et si l'on est comme moi, on aime essayer de démêler le noeud de l'intrigue.