Titre : Le mur, le kabyle et le marin.
Édition : Le cercle points ( mai 2013) 312 pages
Quatrième de couverture : « 2009 : flic le jour, boxeur la nuit, George Crozat, dit le Mur, sent sa carrière décliner et accepte de tabasser des inconnus pour le compte d’un mystérieux commanditaire. 1957 : Pascal Verini, ouvrier de Nanterre, soldat en Algérie, refuse de pratiquer la torture. Rien ne semble devoir réunir ces deux hommes. Pourtant, leurs trajectoires vont se croiser et en être définitivement bouleversées. »
J’ai découvert Antonin Varenne il y a quelques mois dans son roman Trois mille chevaux vapeur, une fresque historique géniale. J’ai donc sauté sur l’occasion pour relire cet auteur.
Ce livre n’a rien à voir avec le premier. Ni en terme d’espace, ni en époque ou d’ambiance. L’histoire avance sur deux fronts dans des époques différentes. L’Algérie française des années cinquante, où un personnage, Verini (issu d’une famille ouvrière communiste) est appelé à faire son service militaire, et où il est témoin d’atrocités. Cela se passe dans à Orléanville, qui deviendra en 62 Asnam, et après un tragique tremblement de terre, deviendra Chlef.
Celui qui deviendra le marin y rencontre le kabyle. En parallèle celui qu’on appelle le Mur, policier de son état, boxeur en fin de carrière, au caractère de taureau sauvage, est une force de la nature désargenté, et fini par par céder à l’appel de l’argent facile et flirter avec le banditisme et milieu des flics ripoux.
Tous ces personnages que l’on apprend à connaître au fil des chapitres finissent par se rencontrer dans le sud de la France contemporaine pour solder leurs comptes.
La narration est bien maîtrisée, le style est fluide et les pages tournent dans un rythme soutenue. C’est sur, Antonin Varenne est un auteur à suivre.
Né à Paris en 1973, Antonin Varenne est diplômé de philosophie. Il a parcouru le monde avant de revenir en France pour se consacrer à l’écriture. Il a reçu le Prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points 2010 pour Fakirs.
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