Depuis quelques chroniques, Merseyside associe un album, un groupe, un artiste à une bière de dégustation. Pour allier deux passions, certes, mais aussi parce que bière et musique sont des univers complémentaires. Vous verrez donc plus de bières sur Merseyside.fr en 2018, comme déjà sur la chronique de Noel Gallagher ou l'actu sur Malcolm Young.
Brewdog, Tokyo et Patti Smith
Quelques mois plus tard, je reçois un message de Brewdog, la brasserie écossaise qui fait cette fameuse Tokyo ! Ils ont vu le post Instagram, me remercient, et me demandent si on pourrait envisager quelque chose ensemble. La magie d'internet... Brewdog étant une brasserie artisanale que j'affectionne particulièrement. Et hop, l'idée d'associer réellement rock et musique était née.
Brewdog, cœur écossais, esprit punk !
Voilà comment j'en viens à vous parler de Marianne... et de Brewdog. Brewdog est donc une brasserie écossaise artisanale qui a pour vocation de faire connaître des bières artisanales qui changent de la pils (bière de soif légère et disons-le, sans réel intérêt gustatif) et la porter (ces fameuses bières brunes/noires qu'affectionnent nos amis d'outre-Manche). Et là, c'est la success story parfaite, Brewdog se fait un nom en Europe et 5 ans plus tard emploie déjà presque 70 personnes et ouvre plusieurs bars à bières en Europe. La brasserie compte aujourd'hui 750 employés et 46 bars en Europe ! La vocation de la brasserie est vraiment de diffuser sa bière en mettant en avant son côté artisanal, bien qu'elle soit diffusée en masse. Ces écossais ont une âme rock'n'roll, nommant ainsi leur produit phare la Punk IPA. Punk étant aussi le nom donné aux actionnaires de la brasserie, des consommateurs comme vous et moi qui souhaitent participer à la levée de fonds de la brasserie. Le programme s'appelle Equity for punks, ça change des courriers de nos banques 😉
Cette année, Brewdog innove et lance une gamme de 9 bières, chacune dédiée à un pays différent, sous le nom de " Hello, my name is ". Pour la France, il s'agit de Marianne. Cette double IPA au cassis a pour vocation d'illustrer la révolution de la bière artisanale en Europe, largement soutenue par l'essor de la bière en France ces dernières années.
Hello, my name is Marianne
A la première gorgée, on sent une bonne consistance, une épaisseur certaine qui lui confère une rondeur en bouche qui n'est pas pour me déplaire, associée à une pétillance parfaitement dosée.
Au goût, le malt semble bien ressortir, à moins que ce ne soit le côté cassis qui lui apporte ce côté légèrement sucré. Pour autant, l'amertume est bien là, parfaitement équilibrée.
Au fil des gorgées, l'amertume se prolonge, s'intensifie bien comme il faut. Je ressens quelque chose de plus résineux, type boisé/sapin. Ce n'est pas négatif, au contraire, j'ai trouvé que ça apportait de la douceur, de la rondeur. Le cassis est quasi absent au goût, mais il apporte sans doute cette touche qui confère à cette Marianne très réussie sa douceur... tout en gardant son caractère. Brewdog m'a une nouvelle fois séduit !
Marianne, une auvergnate ?
L'association musique et bière est très subjective, mais surtout infinie. J'avais pensé à Leonard Cohen pour So Long Marianne. Mais la chanson poignante du canadien a une certaine profondeur dramatique et Leonard Cohen un timbre de voix que j'associerais plutôt à une porter (bière noire assez houblonnée), une imperial stout (plus forte en alcool que la porter, et plus houblonnée) ou une barley wine (bière de longue conservation en cave comme le vin).
Marianne étant une bière pour la France, j'ai eu envie de l'associer au dernier album de Garciaphone, Dreameater sorti en novembre 2017 sur l'excellent label Microcultures. Ce groupe auvergnat a sorti l'un des meilleurs albums de l'année, et en tous cas mon coup de cœur en rock français (chanté en anglais). Garciaphone a cette ambiance feutrée, une délicatesse innée qui joue sur les mélodies, les rondeurs de notes, les ambiances.
C'est ce que j'ai ressenti avec la bière de chez Brewdog : ça joue sur les saveurs, les arômes, la texture. Pour preuve, le cassis est très délicat. Bien loin d'un arôme de cassis artificiel ajouté vulgairement. Un peu comme la batterie de Garciaphone : discrète, qui passe presque inaperçue et qui est pourtant fondamentalement indispensable. Et dans les deux cas on a envie d'y revenir. J'ai écouté au moins 30 fois l'album de Garciaphone dans le mois qui a suivi sa sortie. Nul doute que je prendrai autant de plaisir à le réécouter courant 2018. Marianne est dans la même veine : je suis certes en quête permanente de nouvelles saveurs, mais je serai sûr de ne pas me tromper en buvant ou offrant une Marianne.
A gagner : des goodies Brewdog
Faute de pouvoir vous faire gagner cette bière (ah, la législation !), Brewdog propose de faire gagner des goodies, notamment des T-shirts et d'autres petites surprises. Alors si vous êtes vous aussi connaisseur et appréciez particulièrement la brasserie, ou alors si vous vous dites que vous voulez vous initier à la bière artisanale, allez-y, c'est le but !
dede
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