Synopsis:
L’histoire vraie de Barry Seal (Tom Cruise), un pilote arnaqueur recruté de manière inattendue par la CIA afin de mener à bien l’une des plus grosses opérations secrètes de l’histoire des États-Unis. Il profitera de l’occasion pour se diversifier dans des activités bien plus lucratives en tant que passeur de drogue pour le cartel de Medellín, dirigé par Pablo Escobar, et servira en même temps les intérêts de la DEA, l’organisme de lutte anti-drogue.
Casting:
Réalisateur – Doug Liman.
Acteurs & Actrices – Tom Cruise, Sarah Wright, Domhnall Gleeson, Jesse Plemons, Lola Kirke, Caleb Landry Jones, Alejandro Edda…
Bande annonce:
Critique: ★★★☆☆
Extrait de ma critique du 20/09/2017.
Après deux longs-métrages plutôt décevants, Jack Reacher – Never Go Back et La Momie, Tom Cruise revient sur le devant de la scène avec un film, certes loin d’être transcendant, mais néanmoins particulièrement efficace. Malgré le manque flagrant d’originalité du sujet (grosse sensation de déjà vu), Barry Seal – American Traffic (American Made en VO) n’est effectivement pas dépourvu de qualités. La plus importante d’entre elles réside certainement dans son traitement, tant formel que scénaristique. Avec sa mise en scène nerveuse proche du documentaire (style que je n’affectionne pas spécialement mais qui se justifie totalement ici), Doug Liman confère en effet au récit une certaine tension. Alors qu’avec son approche résolument désinvolte dans la narration de l’histoire, il insuffle une véritable légèreté à l’ensemble. Une légèreté que Tom Cruise s’emploie également à retranscrire, l’acteur passant le plus clair de son temps à sourire et à balancer des punchlines. De quoi rendre extrêmement sympathique un personnage aux actions pourtant très discutables. Si le rôle lui sied à merveille, on pourra néanmoins regretter l’absence d’une réelle prise de risque.
Aussi efficace soit l’approche désinvolte du réalisateur, elle ne fait tout de même pas oublier les nombreuses lacunes d’un scénario trop occupé à rendre « cool » son anti-héros que pour s’embarrasser à traiter en profondeur les aspects les plus troubles de son histoire. Une histoire qui s’avère pourtant particulièrement intéressante sur le papier au regard de ce qu’elle peut potentiellement raconter sur l’époque, le contexte, le gouvernement, la justice… Malheureusement, l’ensemble reste bien trop gentillet, toutes les thématiques étant traitées n’importe comment, sacrifiées une à une sur l’autel du divertissement. Un choix pas nécessairement dommageable compte tenu de l’angle choisi, mais toujours déplorable tant il représente, à mon sens, le choix de la facilité. Comme si légèreté et profondeur dramatique étaient forcément incompatibles. En revanche, on appréciera pour terminer la bande son énergique. Quasiment omniprésente, celle-ci renforce sans difficulté l’ambiance complètement décalée du film et rythme de belle façon toutes les péripéties du personnage.
LE BLU-RAY
Caractéristiques:
Audio – DTS:X Master Audio 5.1 : Anglais / DTS Digital Surround 5.1 : Français, Tchèque, Polonais .
Image – 2160p UHD / 1.85:1.
Sous-titres – Anglais, Français, Néerlandais, Tchèque, Danois, Finlandais, Norvégien, Polonais, Suédois.
Durée – 114 minutes.
Bonus
- Deleted Scenes.
- American Storytellers.
- Cruise & Liman : A Conversation.
- In the Wings.
- Shooting American Made.
- Flying High.
- The Real Barry Seal.
Éditeur – Universal Pictures.
Contenu:
Disque 1 – Blu-ray 4K.
Disque 2 – Blu-ray + Bonus.
Avis:
Malgré le contraste étonnant entre l’ancrage dans le réel de la photographie (style documentaire) et le surdosage des couleurs lié au traitement comique, le rendu global de Barry Seal – American Traffic s’avère très satisfaisant, collant notamment parfaitement au côté outrancier que le film revendique. Un rendu joliment renforcé ici par une version UHD, certes basée sur un master 2K, mais néanmoins extrêmement précise en termes de définition. Quant à la technologie HDR, elle accentue, comme à son habitude, la plupart des composantes de l’image, rendant en définitive le visuel beaucoup plus attractif que dans la version Blu-ray simple. Du côté des pistes audio, la VO s’illustre en DTS:X Master Audio 5.1, tandis que la VF doit se contenter d’un encodage DTS Digital Surround 5.1. Les deux parviennent à tirer leur épingle du jeu mais la VO est tout de même à privilégier pour pouvoir profiter pleinement de toute la profondeur et la densité sonore du long-métrage, en particulier lors des séquences dans les airs. Pour terminer, les suppléments complètent ce bilan plutôt réjouissant en proposant quelques bonus intéressants. Au-delà des scènes coupées, on appréciera ainsi tout particulièrement les informations délivrées sur le vrai Barry Seal ou la conversation entre Tom Cruise et Doug Liman. Rien d’exceptionnels, bien sûr, mais suffisamment tout de même que pour prolonger un tant soit peu l’expérience de visionnage.
Disponible à partir du 17 janvier 2018 en DVD, Blu-ray et Blu-ray 4K (Belgique).