Où l’on abat les ours polaires, réfugiés climatiques.

Publié le 02 juillet 2008 par Anne-Sophie

“Anesthésier et transporter un ours polaire est très risqué. On peut quand même le tuer. Et puis cela veut dire mobiliser un hélicoptère, un bateau, dépenser du carburant. Bref, si l’on pense à ce qui est le mieux pour l’environnement, peut-être est-il préférable d’abattre un ours polaire s’il en vient en Islande”… Voilà une déclaration de Magnus Andersen, biologiste à l’Institut polaire de Svalbard (Islande) dans un article paru dans le Monde de ce soir, par Olivier Truc.

Victimes du réchauffement climatique, deux ours polaires arrivés en Islande ont été abattus… Le premier le 3 juin, le second le 16 juin. Tout simplement tués par balle alors qu’ils étaient “paumés” devrait-on dire. Originaires du nord du Groenland, ces ours ont probablement été piégés par un mouvement des glaces. Comme l’explique justement le journaliste, “leur technique de chasse au phoque repose dessus. Moins de glace le long des côtes signifie que les ours doivent aller plus loin sur la banquise, au large, où ils risquent de se faire piéger lorsque des blocs se détachent“… Il reste actuellement entre 20 000 à 25 000 spécimens de cette espèce, autour du pôle Nord, et dont la survie dépend de la Banquise.

Accident ou pas, malchance ou non, il demeure que la loi de Reykjavik (qui protège l’ours blanc en Islande tant qu’il ne représente pas un danger pour l’homme) est, pardonnez moi, non seulement caduque, mais surtout débile - et les hommes qui l’ont suivie encore plus: ces ours cherchaient surtout à s’alimenter (a priori le second, réfugié dans une ferme, mangeait des oeufs, et pas les moutons!!… et encore moins les fermiers) et je trouve ça scandaleux et honteux d’en arriver là… où alors on m’explique comment le danger se mesure (oui, je ne me suis encore retrouvée devant un ours et c’est facile de dire ça, mais non, vous ne me ferez pas dire le contraire, m’est d’avis que les mythes autour de l’ours sont toujours aussi féroces dans ces contrées!! Surtout quand on apprend à la fin de l’article qu’un rêve sert de présage pour la suite des événements… et non pas la simple et cruelle vérité du monde dans lequel nous vivons…) Le jour où les hommes migreront de la même manière d’ailleurs, les traiterons nous aussi comme des chiens? (et c’est déjà le cas pour certains que l’on expulse n’est-ce pas, en France…) L’homme est un loup pour l’homme, c’est ça… Et pas que, c’est surtout un pauvre c… parfois! Trop souvent. Malheureusement.

Voilà deux vidéos sur le sujet (que je n’arrive pas à insérer dans ce billet, d’autant que la colère limite ma patience, sorry)…

La première d’une télé islandaise (sous-titrées en anglais)

La seconde de nos voisins anglais (en anglais donc)