Brian Maurice Holden est né à Isleworth dans le Middlesex en Angleterre en 1939.
Quand il a 7 ans, sa famille émigre aux États-Unis, plus précisément, au New Jersey, où son père y travaillera. Autour de 1955, sa soeur Sheila épouse Joe Barbera de l'empire Hannah-Barbera. Le mariage de Sheila s'installe à Los Angeles et sa famille, dont Brian, suivra.
Adolescent, Brian suit des cours de pilotage et obtient son brevet de pilote.
À 18 ans, il découvre Elvis et Gene Vincent. Il en reste très impressionné. Quand son beau-frère se rend à Londres, pour affaires, il emmène avec lui Brian qui se produira sur scène, ayant appris la guitare, au 2i's Coffee Bar. S'inspirant du slogan "in hoc signo vinces" inscrit sur un paquet de cigarettes, il prendra le nom de scène Vince Taylor. Il y fera la rencontre de Tommy Steele, du batteur Tony Meehan, du bassiste Tex Makins, ils forment alors avec les deux derniers The Playboys. Avec Taylor au chant . En 1958, les premiers singles sont lancés. On lance des sons sur les ondes radios jusqu'en 1960.
Mais c'est en avril 1960 que la carrière prend vraiment de l'élan. Lors de la première de l'émission télé britannique Wham!. La visibilité est grande et le public prêt. On adore Taylor en Europe. Mais Taylor est très intense.
Trop.
Le band en a plein le cul de son instable ego.
Ils choisissent de le limoger dès 1961 et de se rebaptiser The Bobbie Clarke Noise, qu'on appelle aussi plus facilement The Noise.
Même limogé, Taylor reste dans le giron du groupe. Il demande de les rejoindre à Paris où ils sont en tournée avec Wee Willie Harris. À son arrivée à Calais, il achète un médaillon de Jeanne d'Arc et souhaite intimement ressusciter. Il s'habille de son traditionnel costume de cuir noir et se présente au test de son du groupe en après-midi. Il y mettra toute son énergie, toute son âme, toute son intensité, impressionnant pas mal tout le monde. Une autre version veut qu'on l'eût trouvé si pathétique qu'on en a aurait eu pitié et qu'on l'a alors réintégrer au band puisque celui-ci, de toute manière, ne rayonnait plus autant depuis son renvoi.
Lors du spectacle du soir, Vince Taylor & the Playboys devient l'attraction principale pour deux représentations. Eddie Barclay les signe tout de suite après pour un contrat de 6 ans. Ils enregistrent pour Barclay, principalement des reprises et fin 1962, ils font salle comble à l'Olympia avec Sylvie Vartan en première partie.
Mais Taylor reste le même intense schtroumpf. Et on ne le supporte plus à l'interne. On en veut plus. Dehors! Vince!
Taylor se produit en tournée avec le band The Echoes (le band de Gene Vincent) et présente le band toujours comme Les Playboys.
Il est de plus en plus frimeur.
En 1964, il lance deux singles avec le band de Johnny Hallyday. Quand Hallyday doit faire son service militaire, Taylor lui reprend son band. Le groupe triomphe en Espagne et fait un show avec les Stones en 1965 à l'Olympia pour Pâques.
La drogue, l'alcool, la religion lui font faire un rock'n roll suicide. Ses musiciens le quitte pour Bob Dylan, Three Dog Night, Tom Jones, Elvis, Frank Zappa, Deep Purple, Jimi Hendrix, frayent avec The Who et jouent aussi avec Chuck Berry.
Fameux pour tous les musiciens, mais Taylor reste derrière. Avec son inégal ego.
Il se produit ici et là, mais sans grand impact dans les années 70 et 80. Il se retire principalement en Suisse où il y travaillera comme mécanicien d'avion. Prétendant que ce sont les plus belles années de sa vie.
David Bowie s'inspire de lui pour créer la trame narrative de son Ziggy Stardust. Bowie le trouvant franchement "too much".
The Clash reprend le meilleur morceau composé de sa main, 7 ans plus tard.
Vince Taylor meurt du cancer le 28 août 1991 à l'âge de 52 ans.