Et voilà que le dernier trimestre est déjà bien avancé.
33 semaines.
L'heure est venue de préparer la venue de notre petite fille. On range, on trie, on prépare la chambre, on ressort le matériel de la cave... Bref on ne s'ennuie pas !
L'heure est également venue pour poser un regard sur cette deuxième grossesse... Est-elle vraiment si différente de la 1ère ? Il y a-t-il des similitudes ?
Avant de répondre moi-même à la question, j'ai demandé à 2 autres mamans de partager avec moi, avec vous, leur expérience.
Alice
Blogueuse chezAlice à Bruxelles
Maman de Loussine et Mélinée
" Deux désirs d'enfant, deux grossesses, deux bébés, deux filles, deux histoires!
On l'entend souvent une grossesse n'est pas l'autre et c'est totalement vrai ! Avoir un premier enfant au creux de soi, c'est une expérience d'une intensité inouïe qui va vous bouleverser corps et âme. Le bébé se construit au creux de nous et nous sculpte un corps de maman, une nouvelle identité. On ne sait pas encore ce que sont les débuts, les nuits blanches, la chute hormonale parfois dévastatrice, le corps vide et fripé.
On va aussi découvrir un amour immense qui va nous permettre de surmonter angoisses et inquiétudes inhérentes à notre nouveau rôle. Le deuxième enfant, c'est choisir à nouveau de vivre une expérience unique à la fois belle et difficile. C'est recréer l'amour et abriter une nouvelle fois la vie en son sein. On sait déjà, on se sent plus confiante, mieux armée pour accueillir cet enfant.
Le bouleversement lui va arriver à nouveau, car d'une famille de 3 parfois déjà bien rodée, on passe à 4, chacun et chacune devant trouver sa place et son rôle. Notre ainé devra partager sa maman, et notre coeur devra battre pour quatre.
Et la question est souvent: " vais-je aimer le second comme le premier "? Evidemment car l'amour ne se partage pas, il se multiplie de façon magique! "
Evelyne
Blogueuse chezmes petits O
Maman d'Olivia et Oscar
" Ma deuxième grossesse : autant de magie, même si c'est la deuxième fois.
L'impression de redécouvrir tout, autant de paillettes dans les yeux et de papillons dans le ventre quand on entend le petit cœur battre pour la première fois, quand on sent bébé bouger, etc.
La magie de partager ça avec l'ainé aussi, même si dans notre cas elle était si petite, à son niveau elle comprenait quand même certaines choses. A la fois une certaine sérénité et puis pourtant de la peur, on est face à du connu et pourtant de l'inconnu aussi.
C'est à la fois la même chose et pourtant si différent (j'ai été par exemple très très malade pour mon deuxième, jusqu'à 5 mois et demi, alors que ce n'était pas le cas pour ma 1 ère). C'était tout autant l'inconnu par exemple aussi pour identifier à terme si les contractions étaient " les bonnes " ou seulement celles de préparation. Rien ne nous donne finalement plus d'indices pour avoir plus de certitude comparé au premier. Tout comme l'accouchement reste autant l'inconnu également.
Le temps qui passe à une vitesse v-v- prime.
Pas facile entre le boulot, l'ainée (qui n'avait que 1 ans et 2 mois quand je suis tombée enceinte), le mari, de trouver le temps de se cocooner et de prendre soin de soi. La deuxième journée est bien là quand on rentre du travail et je n'avais plus la possibilité de m'écrouler dans le fauteuil et dormir comme je faisais pour ma première grossesse.
Tout comme certains doivent parfois faire face aux questions " alors c'est pour quand le 2 ème " (ça marche aussi pour le 3 ème !) nous on a pratiquement fait face aux " déjà ? " (chouette...) , alors que clairement même si il y a une part de choix (et c'était le cas), la nature a fait son boulot et on en contrôle pas non plus la vitesse 😉 !
L'inquiétude enfin de perturber l'équilibre trouvé à 3. L'inquiétude de pouvoir aimer autant un autre petit être que l'ainé qui a chamboulé nos vies (alors qu'en fait cet amour il grandit, il ne se partage pas). L'inquiétude de savoir si c'était le bon moment ou pas, si on était prêt pour ce 2 ème, alors qu'avec le recul je pense que l'on ne sait jamais si on est prêt, on le devient et les choses se mettent en place naturellement. "
Ça vous parle ces témoignages ?A moi oui c'est certain !
Je vis cette deuxième grossesse de façon complètement différente.
J'ai parfois l'impression que j'ai vécu jusqu'ici cette grossesse " un peu de loin ". Tout est allé assez vite et pendant les 6/7 premiers mois, je me suis concentrée d'avantage sur mon travail, mon ainé et d'autres projets personnels.
J'ai pourtant eu un premier trimestre éprouvant, des douleurs ligamentaires qui dépassent l'entendement (coucou la dyastasis de la symphise pubienne !). Je voulais continuer le sport mais très vite je n'ai plus été capable que d'aller au yoga 1h30 par semaine.
Et pourtant, je n'ai pas été aussi impliquée dans cette grossesse que la première fois. J'ai mis très longtemps à me projeter. Je n'avais en envie de faire des petits achats ou de préparer sa chambre jusqu'à très récemment.
Et puis mon corps m'a rappelé qu'une grossesse c'est éprouvant, qu'au troisième trimestre il faut savoir lever le pied. Avec les contractions et la grande fatigue, les souvenirs de la fin d'une première grossesse difficile ont refait surface. Un goût de déjà-vu.
Alors j'ai appris à me reposer, à ne pas pousser mes limites plus que raison. J'ai appris à écouter mon corps et à lui faire confiance. Et puis j'ai pris pleine conscience de cette grossesse. On va avoir un bébé dans quelques semaines seulement.
" Une grossesse n'est pas une autre " entend-on tout le temps. Oui évidemment que c'est vrai. Mais il y a quand même aussi ces petites choses si similaires et si touchantes comme ce ventre tout en avant (fille/garçon, même combat) ou ce petit bébé qui se positionne sur la droite du ventre comme son grand frère...
Je profite de cet article pour vous présentez mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année qui, chez nous, s'annonce riche en nouveautés !
A bientôt <3