Catch n. m.
Etymologie: Traduction anglaise raccourcie de Farces et Attrapes, qui avant d'etre une enseigne de magasin designait un petit spectacle comique dans lequel les personnages jouaient a attrape-moi si tu peux, traduit a l'origine par .
Origine: La premiere representation de catch eut lieu a Paris en 1766 pour railler le bourreau Sanson. En effet, ce dernier dut s'y reprendre a plusieurs fois pour zigouiller le malheureux Dally-Tollendal. On en fit une saynette, appelee populairement farce, dans laquelle on le representa dans sa tenue typique en train de rattraper sa victime qui tentait de s'enfuir de l'echafaud il avait beau l'ecarteler, le rouer de coups, l'autre se relevait encore et toujours. Il fallut une bonne heure avant de l'estourbir pour le compte. L'austere bourgeoisie priva par la suite le peuple d'un spectacle si amusant en inventant la guillotine.
Depuis on doit se contenter d'une parodie de ce noble sport traditionnel. Des fiers a bras musculeux, affubles de surnoms ridicules et d'oripeaux barioles, portant parfois un masque de bourreau se pavanent sur un ring de boxe. Ils echangent ensuite des coups d'une violence inouie, sans le moindre effet sur celui qui les encaisse. Ils adorent se lancer contre les cordes, voire grimper dessus avant de se jeter sur leur adversaire. Les retournements de situation sont aussi previsibles que dans un roman de gare, mais suffisamment nombreux pour qu'on s'y perde. Quand leurs eructations et le fracas de leurs chutes ont epuise les bonnes dispositions du public, celui qui doit l'emporter s'avachit pesamment sur la carcasse inerte du vaincu et l'arbitre compte jusqu'a trois. On n'est pas sur que les catcheurs s'y retrouveraient avec des nombres plus eleves.