Bétancourt libérée : Mr le Président, soyez grand jusqu'au bout.

Publié le 02 juillet 2008 par Juan
Ingrid Bétancourt, trois otages Américains et onze militaires colombiens ont été libérés par l'armée colombienne mercredi 2 juillet 2008.
Un avion affrété par la France emmène la famille Bétancourt et Bernard Kouchner, ministre des Affaires Etrangères, en Colombie ramener l'ex-otage franco-colombienne. Arrivée à la base militaire la plus proche de Bogota peu avant minuit (heure française), Ingrid Betancourt a tenu à remercier "Dieu" et "les soldats de Colombie".
Nicolas Sarkozy a fait une courte déclaration dans la soirée de mercredi, célébrant cette libération. Il a aussi confirmé vouloir accueillir en France les ex-membres des FARC qui renonçaient à la violence.
23h28 : Entouré des deux enfants d'Ingrid Betancourt, et de sa soeur Ingrid, Nicolas Sarkozy déclare : "Ingrid est en bonne santé." "Mes premiers mots seront pour lui dire combien nous sommes heureux." La maman d'Ingrid est en route pour l'embrasser." a-t-il indiqué.
"Dans une heure, un avion de la république française partira avec toute la famille d'Ingrid et avec Bernard Kouchner pour la Colombie " annonce-t-il.
"Je voudrais remercier le président Uribe et les autorités colombiennes, qui ont mené une opération qui a été couronnée de succès." "Je remercie tous les chefs d'Etats d'Amérique du Sud qui nous ont aidé." Je remercie en France tous ceux qui ont milité, les comités de soutien, le chanteur Renaud..."
"Je voudrais dire aux Farc qu'ils arrêtent ce combat absurde et moyennageux", a-t-il ajouté.
Enfin, son dernier mot était pour le soldat Shalit, prisonnier de l'armée palestinienne : "je voudrais dire un dernier mot pour le soldat Shalit et pour ses parents, nous ne l'oublions pas." (source)

Depuis quelques années, la France maintient une pression forte contre les anciens membres des Brigades Rouges italiennes réfugiés en France et reconverti. Après l'écrivain Césare Battisti, ce fut au tour de Marina Petrella d'être arrêtée en août 2007. Condamnée par contumace par la justice italienne en 1992 pour crimes de sang, elle était recherchée depuis. L'Italie exigeait son extradition. La France de Nicolas Sarkozy est passe de l'accorder.

Marina Petrella, 53 ans, avait été condamnée le 6 mars 1992 par la cour d’assises de Rome à la réclusion à perpétuité pour homicide sur agent de la force publique, tentative de séquestration et d’homicide, séquestration d’un magistrat, vol avec arme et attentats dans le cadre du procès Moro, du nom de l’ex-chef du gouvernement et leader de la démocratie chrétienne enlevé, détenu pendant 55 jours puis exécuté en 1978. Cette condamnation est devenue définitive le 10 mai 1993, mais, entre-temps, la militante d'extrême gauche s’était réfugiée en France.
Marina Petrella, employée comme secrétaire à l’institut scolaire «Bruno Buozzi», a adhéré aux Brigades rouges en 1976 à Rome. Entre 1977 et 1982, elle a participé aux actions de l’organisation terroriste, précise le quotidien la Stampa (source).

Deux poids, deux mesures ?
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