Black Mirror // Saison 4. Episode 5. Metalhead.
Dans le registre du film d’horreur en noir et blanc et presque complètement muet, « Metalhead » est parfait. C’est donc ici un court métrage d’horreur, qui laisse Black Mirror partir un peu dans tous les sens mais démontre à quel point il y a quelque chose de terrible dans certaines technologies. Dans cet épisode, nous avons des « robots-chiens » qui vont tuer tout ceux qu’il est possible et imaginable de tuer car il y a une certaine forme de rébellion de leur part. On doit cet épisode à David Slade (Hard Candy, 30 jours de nuit) et pour le coup, il parvient à apporter sa propre vision des choses. Dans cet univers post-apocalyptique où les chiens robots ont pris le contrôle, une femme se retrouve alors poursuivie par ce robot-chien tueur sans pitié. Et qui ne renonce à rien afin d’éliminer ses victimes. Cet épisode pourrait alors être une sorte de croisement entre Duel de Steven Spielberg et Terminator de James Cameron. Le mélange est plutôt solide. Mais ce qu’il y a presque de plus effrayant là dedans c’est que les robots-chiens existent déjà dans notre monde bien réel. Ce n’est pas la première fois que Black Mirror teste des intrigues qui permettent de parler du fait que l’homme pourrait devenir l’esclave de sa propre création. Mais en tout cas je trouve l’idée particulièrement intéressante et le traitement ici original.
Cela a beau ressembler à une sorte de trip étrange, et que son scénario est un peu trop facile d’une certaine façon car il n’y a pas en trame de fond une réflexion post-apocalyptique qui permet de voir bien au delà de ce que la série cherche à nous raconter ici, mais finalement il y a quelque chose de terrible qui fait tout de même son petit effet dans cet épisode et qui donne envie de plonger un peu plus dans l’univers de notre série préférée. Cet épisode coince alors la série dans ce qu’elle sait faire de plus brutal, mais cela ne va pas aussi loin que l’épisode 4.03 par exemple. Ce n’est pas l’épisode le plus passionnant dans sa façon de réflexion et de penser le futur, mais c’est un solide épisode malgré tout qui change de ce que l’on aurait probablement pu imaginer d’une façon ou d’une autre. Mais ici, c’est un épisode qui pourrait être celui de Terminator dans toute cette histoire de voyages dans le temps ou de romance qui peut aller avec. Et la fin est presque une surprise, même si dans un sens il fallait bien que cela s’achève d’une façon ou d’une autre de façon dramatique. D’une certain façon, cet épisode ressemble énormément à quelque chose que Philip K. Dick aurait pu écrire.
Note : 7/10. En bref, un épisode assez étonnant d’une certaine façon.