Pourtant la révélation fait un certain choc. Il y en a peut-être qui ont deviné que Beaver était le coupable derrière ce crash/explosion, mais je n'avais pas du tout imaginé ça. L'initiative de départ est donc intelligente et les scénaristes auront bien caché leur coupable tout au long de la saison (pour moi, ça aura été un personnage secondaire assez inutile). Mais comme dit en intro, dès que le twist est planté, la crédibilité en pâtit. L'interprétation de Kyle Gallner est assez peu crédible d'ailleurs. On n'y croit presque pas du tout tellement c'est soudain. La scène sur le toit aurait pu être réussie si on avait pas poussé le truc trop loin (un flingue face à Veronica, la révélation de la bombe). On devine très facilement que tout finira en happy end et ça retire à ces séquences le sentiment de tension visiblement voulu par les scénaristes.
Il y a quand même de bonnes choses dans ce final. Déjà ce qui concerne Weevil qu'on ne voit que très peu dans l'épisode (à la cérémonie de remises des diplômes pour les futurs universitaires). Lamb l'embarque en menottes juste avant que Weevil recoive son diplôme. Je sais pas, j'aime bien Weevil. Peut-être son côté un peu innocent non assumé qui se cache derrière son apparence de racaille. Sa relation avec Veronica aura été plaisante tout du long de la saison 2 (je crois qu'on les voyait bien moins dans la saison 1). Bref, c'est un très petit détail mais la scène à la remise des diplômes est assez réussie avec le monde qui ignore complètement la situation de Weevil et le regard face à Veronica. Par ailleurs, la relation entre Veronica et Keith aura été très travaillée au cours de cette fin de saison, particulièrement dans cet épisode et malgré la grosse maladresse du coup de la bombe dans l'avion dans lequel n'était pas Keith, leur lien reste authentique et attachant.
Du côté de Jackie, celle-ci n'était en fait pas à Paris mais à New York dans un café cheap en train de suivre les ordres de sa mère dans son nouveau boulot de serveuse. Comme quoi ma supposition n'était pas érronnée, le fait de ne pas montrer Jackie partir à Paris voulait tout dire. J'ai bien aimé l'intrigue avec Wallace, une facon assez classique mais attachante de clore leur relation qui n'aura finalement pas eu de conséquences sur l'intrigue du bus (à part l'introduction de Terrence Cook dont on apprend qu'il n'est pas coupable du crash, puisque c'est BEaver).
Une des grandes maladresses de l'épisode: la manière de réintégrer le couple Veronica/Logan. Ca a du plaire à de nombreux/ses fans qui adorent le couple mais j'ai trouvé ça banal et mal amené. Logan qui vient sauver Veronica de Cassidy sur le toit pour ensuite faire comme si de rien n'était et relancer leur idylle dès le point de départ, c'était facile, maladroit et très dispensable. Pourtant, ça aurait pu être un couple attachant mais il subit un des grands défauts de la série qui est sa superficialité (qui est souvent assumée mais pas toujours).
Ce final de la saison 2 permet de revenir intelligemment sur des éléments/personnages de la première saison. Ainsi, on quitte Aaron Echolls qui aura cru à la liberté gratuite pendant quelques journées puisqu'il a été jugé non coupable du meurtre de Lilly dans l'épisode précédant (Lilly qu'on voit d'ailleurs dans une séquence qui représente un rêve de Veronica). L'intrigue n'est pas très intéressante jusqu'à ce qu'on vire le personnage avec le retour de Clarence Wiedman qui le tue de sang froid et qui quitte la maison de l'ex-star hollywoodienne en répondant à un ordre de Duncan. C'est visiblement lui qui a ordonné de tuer le père de Logan. Je ne sais pas si c'était intentionnel de la part des scénaristes mais Duncan utilise les initiales "CW" comme code pour communiquer avec Clarence Wiedman, un moyen intelligent de rappeler aux téléspectateurs que la série revient sur la CW pour la troisième saison. C'était pour l'anecdote.
EN BREF : Le retournement de situation principal a beau être surprenant, son traitement reste maladroit ce qui donne un dernier épisode de saison nageant entre initiatives fondées et faiblesses scénaristiques. À l'image de la saison dans sa globalité.