L’année 2018 s’annonce déjà au cœur d’une tempête nommée Carmen car bise est de rigueur. La tempête est peut-être un bon présage pour notre pays, qui, à l’image de son président, aime venter ses mérites, tout en marchant, et donc, pour un temps se levant (pour intense le vent).
L’année commencera par souffler les 40 bougies d’Omar Sy, le 20 janvier, soit le jour de ma fête (la St Fabien). J’aimerais, à cette occasion, lui passer un petit coup de fil mais je crains qu’il ne soit intouchable. Et puis, si c’est pour me dire « ça fa bien ? » heu, non, merci ! On a déjà donné !
En février, démarreront les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver à Pyeongchang, en Corée du Sud soit près du voisin nordiste, qui n’aime pas ces houles sportives. Espérons que Kim Jong Un saura rester calme, en nous sifflotant mi si la la ré (missile à l’arrêt) pour ne pas recevoir des sentences qui durent (descente en skis durs)
Le 19 février, sans chemise et sans pantalon, Rika Zaraï, fêtera ses 80 balais tout en présentant son dernier livre toujours et encore porté sur la beauté par les plantes et l’argile « Rika au lin et riz – kaolin ».
Le 11 mars, ses fans, toujours inconsolables, commémoreront le 40ème anniversaire de la mort de Claude François. Dans le port d’Alexandrie des sirènes, belles, belles, belles, comme le jour pleureront tout ce que le mal émet.
Le 4 avril, le monde entier pleurera la mort de Martin Luther King, assassiné à Memphis. Cinquante ans auront alors fondu depuis sa disparition sans que son rêve ait été totalement réalisé. Les résurgences d’actes racistes, aux USA, témoignent du long chemin qu’il reste à parcourir pour voir blancs et noirs regarder vers le même horizon.
Comme un clin d’œil à cet anniversaire, on fêtera les 170 ans du décret du 27 avril 1848. Ce texte adopté sous l’impulsion de Victor Schœlcher déclare solennellement l’abolition de l’esclavage en France. Pour autant les relents esclavagistes n’ont pas disparu sur notre planète si l’on en croit les ventes de pauvres migrants sous le soleil de Libye.
Le 3 mai, les nostalgiques de la plage sous les pavés auront l’alarme à l’œil en évoquant les 50 ans des évènements de la Sorbonne, préambules du fameux « mai 68 », mouvement de libération des mœurs, de la culture, de la parole dont les beaux messages furent pas délaissés et restés tus (ne furent pas des laids crs têtus)
Le 5 mai, sans en référer à Frédéric Dard, beaucoup d’Américains fêteront les 300 ans de San Antonio, jolie petite bourgade fondée par le Père Antonio Olivares et qui est devenue la deuxième ville du Texas, après Houston. Le fameux siège de Fort Alamo (1836) eut lieu, d’ailleurs, près de cette ville.
Le 14 mai, ses admirateurs pleureront le 20ème anniversaire de sa mort. Oui, Frank Sinatra, le crooner-acteur, fait encore rêver et de la résistance tant qu’il y aura des ohms.
Le 14 juin, verseront de chaudes larmes les nostalgiques du Che qui, ce jour-là, aura 90 ans dont 51 (que trépas s’tisse) à bouffer les pissenlits par les racines. Ce sera une nouvelle occasion, pour Anne Hidalgo, sans mettre le holà à vannes (ho, la Havane !), de préciser que le Guevara était un « héros romantique » après avoir ingurgité une boisson similaire (le rhum antique).
Le même jour démarrera le Coupe du Monde de football, en Russie. Nos bleus seront amenés par Deschamps, le Bayonnais qui évitera de l’être pour atteindre la finale et la gagner, si possible. Une victoire permettrait au coq de remporter le nouveau trophée de Jules Rimet 20 ans après l’avoir acquis contre le Brésil (et un, et deux et trois…). Il ne faudra donc pas pour ce coq d’avoir l’ergot miné (l’air gominé).
Le 6 juillet, Nathalie Baye soufflera ses 70 ans en ayant encore une pensée émue pour Johnny Hallyday car l’aura s’met en elle.
Le 18 juillet, toute l’Afrique du Sud fêtera le 100ème anniversaire de la naissance du père de la Nation, Nelson Mandela. On gardera le cap pour honorer sa mémoire et chaque femme de se dire : « il faut y mettre sa part et la part t’aidera, beauté (et l’apartheid raboté)
Le 27 juillet, les descendants de Marat, qu’ils soient des sans-dents ou pas, ne fêteront pas le 250ème anniversaire de la naissante de Charlotte Corday sauf à utiliser l’abbé noir pour une messe d’une couleur similaire à même d’invoquer Satan pour punir tous les Corday de France en leur faisant avaler des charlottes empoisonnées avec un art scénique consommé.
Le 29 juillet, le petit écureuil aura droit à une double ration de noisettes qu’il dévorera avec mout intérêts et sans avoir l’air emprunté. Et oui, la Caisse d’Epargne fêtera sa 200ème année de vie, une longue vie qu’elle doit à Laffite et Delessert mais épargnez-moi les détails car je passe au mois doux, celui durant lequel je ne pense plus à mon ennemi invisible, la finance.
Ah, non, on me siffle dans l’oreillette qu’il faut encore préciser un anniversaire pour ce mois de Juillet 2018. En effet, le 30 de ce mois, en écoutant des hauts de Hure (33190) le vent girondin, des fans d’Emily, jolie, commémoreront le 200ème anniversaire de la Brontë dont la poésie continue à avoir du chien (notamment du Yorkshire).
Le 16 août, Madonna portera haut sur les talons ses 60 balais et balaiera définitivement l’amer revers de ce film « à la dérive » qui lui valut le razzie award de la pire actrice ! A cette occasion, Alain « Chant-fort » lui dédiera sa chanson « Madona » créée en 1974 alors que la gamine n’avait que 16 ans ! Quel visionnaire !
Le 30 septembre, quelques nostalgiques, bons aryens, chanteront la gloire du Führer, le rembobineur du mauvais film qui se déroula à Munich il y a de cela 80 années. Les accords de Munich, censés sauver la paix, n’auront fait que la retarder tout en permettant au vilain moustachu de récupérer les Sudètes et de démanteler la Tchécoslovaquie. Ce jour-là, il entendit un joli chant, Berlin. Le chant de la victoire martiale sabrant l’âme européenne : cette âme unique et nous laissant démunis, quoi !
Le 9 octobre, Mathilde, Germaine, Marieke, Jef, les Flamandes en général, et même les bigotes et même beaucoup de gens, pleureront le grand Jacques mort depuis déjà 40 ans. Mais les plus fortunés iront aux Marquises et riront et danseront, s’amuseront comme des fous, en perpétuant, Jacques, autour de ta pierre ton bal.
Le 5 novembre, BHL fêtera ses 70 ans et recevra, à cette occasion, sa 30ème tarte à la crème, sans colorants et sans OGM.
Et bien sûr, le 11 novembre, tous les poilus se retourneront dans leur tombe (enfin, ceux qui en ont une) pour fêter les 100 ans de l’armistice qui mit fin à cette infâme boucherie, sacrifiant toute une jeunesse au champ d’horreur.
Le 10 décembre, sera fêté le 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée par l’ONU, histoire de se rappeler que nous formons une seule humanité et que les guerres, les tortures, l’esclavage, les discriminations de tous poils devraient être éradiqués depuis belle lurette. A croire que lurette n’est pas si belle qu’on le prétend et que tous ces fléaux ressemblent à des virus contre lesquels l’homme n’a pas encore trouvé l’antidote super extra génial !
Ce n’est pas pour autant que la vie s’arrête.
Aussi, je vous la souhaite heureuse, joyeuse, comblée, en cette nouvelle année qui démarre.