Voici un album et donc une artiste qui aurait pu, et même dû, figurer dans mon classement de 2017. Sans hésitation, il se serait retrouver en bonne place, et pour cause.
D’abord, le visuel est aussi superbe que splendide que d’une humilité qui me touche de suite, le noir et blanc expliquant à lui seul l’impact que peut et doit procurer un portrait (je me souviens encore de celui de Lindstrøm en 2008 pour son chef-d’œuvre Where You Go I Go Too, justement sorti sur le même label Smalltown Supersound).
Bon, tout cela est très bien, mais comme on le sait, une pochette peut être littéralement ratée, voire carrément nulle, ce qui compte étant ce qu’elle renferme et est donc sensée illustrer d’une manière ou d’une autre.
L’artiste galloise prolonge l’humilité en ayant publié un premier album… éponyme. Pas de surprise, la première écoute de Kelly Lee Owens est une vraie claque. C’est à coup sûr l’un des meilleurs albums de 2017, et désormais l’une des meilleures nouvelles artistes pour moi. Dix titres, instrumentaux pour certains (l’enivrant « Bird »), chantés pour la plupart (par exemple l’initial « S.O. » ou le langoureux « Keep walking ») dont un avec la norvégienne Jenny Hval (« Anxi. »), mais il y a aussi des morceaux à mi-chemin entre les deux, id est : la chanteuse murmure, susurre, derrière une musique par moments presque céleste (pour preuve le magistral et épique final « 8 »).
Faites comme moi, rattrapez votre retard, bien entendu avec cet album de Kelly Lee Owens mais aussi avec son premier EP Oleic sorti en 2016 dont le visuel rappellera pour sa part celui d’un certain James Blake et incluant une version personnelle de « Kingsize » de Jenny Hval. Quant aux chanceux, ils auront droit à trois petits titres bonus sur la version extended de l’album, avec notamment le presque pop « Spaces »
(in heepro.wordpress.com, le 02/01/2018)
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