Parce que Zorro, c’est Esteban. Parce que Florence Pugh est électrisante en Lady Macbeth. Parce que deux films de Hong Sang-soo et deux films de Terrence Malick sont sortis en salles. Malheureusement il y a aussi eu deux Ridley Scott. Parce que j’ai vu un film de super-héros italien, et qu’il n’a rien à envier aux films de super-héros hollywoodiens. En fait il était même mieux qu’eux, Jeeg Robot. Parce qu’il y a le mec dont le téléphone fait pas mail dans “Problemos”. Parce que Samuel L. Jackson lit avec force les mots de James Baldwin dans “I am not your negro”. Parce que ce sont probablement quelque part deux nanars, mais moi j’ai trouvé ça assez fun, en fin de compte, “La Grande Muraille” de Zhang Yimou et “Le Roi Arthur” version Guy Ritchie. Si si. Parce que j’ai rencontré l’égérie du cinéma indépendant coréen Kim Sae-byuk, et dîné avec l’acteur montant Lee Je-hoon. Parce que je pourrai faire un billet entier de ce style sur la verve des personnages de “Free Fire” de Ben Wheatley. Parce que la séquence de spectacle de la mi-temps dans “Un jour dans la vie de Billy Lynn” m’a retourné. Parce qu’il y a quelque chose de fascinant et terrifiant dans le “Creepy” de Kyoshi Kurosawa. Parce que “Chercher la femme” parvient à être drôle et fin sur un sujet casse-gueule. Parce que Fares Fares a la classe en flic égyptien.
Parce qu’en quelques plans, Christopher Nolan rend limpide un schéma narratif audacieux.
Parce que je ne sais toujours pas vraiment quoi penser de ce monstre sexuel tapi dans l’ombre de “La région sauvage”.
Parce que c’est Steve Zahn qui donne vie à Bad Ape.
Parce que soudain, dans “A Ghost Story”, “I get overwhelmed” résonne.
Parce qu’Avril, c’est Emma Suarez.
Parce qu’on a eu droit à un Johnnie To sur grand écran cette année, et que ça devient trop rare.
Parce que “Lumières d’été” et “Dans un recoin de ce monde” m’ont propulsé à Hiroshima, dans la douleur et pourtant dans la beauté.
Parce que Nahuel Pérez Biscayart a déboulé sur grand écran et tout emporté sur son passage.
Parce que Kirk a fêté les 101.
Parce qu’il y a eu la semaine du 30 août, qui nous a apporté d’un seul coup “Wind River”, “Petit Paysan”, “Patti Cake$” et “Gabriel et la montagne”.
Parce que les frères Safdie m’ont montré que Robert Pattinson est peut-être un grand acteur.
Parce que “Faute d’amour” confirme (une fois de plus) que Zviaguintsev est un sacré cinéaste.
Parce que je n’avais pas envie d’une suite à “Blade Runner”, mais Denis Villeneuve m’a fait changer d’avis.
Parce que j’étais énervé que “120 battements par minute” n’ait pas eu la Palme, mais après j’ai vu “The Square”, et mon énervement a disparu.
Parce qu’on croise ceux qui ont connu Gabriel avant que celui-ci aille se perdre en montagne.
Parce que Steven Soderbergh a engagé Daniel Craig pour jouer Joe Bang.
Parce qu’Albert Dupontel fait du cinéma.
Parce qu’Eric Caravaca nous a raconté l’histoire de sa famille.
Parce que le tennis, finalement, ça peut être cinématographique.
Parce que le Festival du Film Coréen à Paris a fêté la 12ème. Et que j’ai hâte de participer à la préparation de la 13ème.
Parce que Joachim Trier est retourné en Norvège.
Parce que Coco attend toujours le retour de son papa.
Parce que Bruno Sanches joue tous les lutins de Santa. Parce que John C. Reilly le mouton dit “You wash, I dry”, et que s’ensuit un étrange ballet sensuel de nettoyage auto avec koala en slip de bain et mouton dans “Tous en scène”.
Parce que Jack Black joue très bien l’adolescente populaire paumée dans la jungle.
Parce que j’ai pu voir Okja et Colossal sur grand écran grâce à Emma et Aurélien. Merci les amis.
Parce que Patti Cake$ fait participer sa grand-mère.
Parce que j’ai vu “The Endless” et “Tigers are not afraid” au PIFFF.
Parce que j’ai vu une troisième fois sur grand écran “Memories of Murder” de Bong Joon-ho.
Parce que j’ai vu des films venus de 28 pays différents.
Parce que le fantôme de Casey Affleck veut lire ce que Rooney Mara a écrit sur ce petit bout de papier coincé dans le mur. Parce que dès que je le peux, je vais voir un film au Publicis ou au Max Linder plutôt que dans un autre cinéma.
Parce qu’Harry Dean a eu droit à un premier rôle.
Parce que Sebastian et Mia échangent ce sourire plein de tristesse quand elle sort de Sebastian’s.
Parce que j’ai écouté le conseil de Jean-Paul “Plastic Man” et que je suis allé voir “The Master” à la Cinémathèque. Ou plutôt “Le Mastère”, avec l’accent de Jean-Paul. Merci Jean-Paul.