L'année 2017 se termine et nous aura gratifiés d’évènements divers, douloureux ou réjouissants.
Sur le plan politique, le président américain Donald Trump a entamé l’année en prêtant serment. Il a tablé sur le « first America », la continuité dans la croissance polluante comme un pied de nez à la lutte contre le réchauffement climatique à laquelle il n’adhère pas. Une telle attitude agace le nouvel homme fort de l’Elysée, un certain Emmanuel Macron, investi en mai et qui a tout balayé sur son passage. La droite et le PS ont éclaté. Les cartes sont redistribuées et le seul parti capable de s’opposer au macronisme, la France insoumise de Mélenchon, a bien du mal à faire entendre sa voix. De l’autre côté des Pyrénées, le référendum sur l’indépendance de la Catalogne a tourné aux bras de fer avec Madrid. Le chef catalan, Carles Puigdemont, a dû fuir à Bruxelles, sous la menace d’un mandat européen. En Afrique, au Libéria, c’est Georges Weah, ancien gloire footballistique (notamment pour le compte de Monaco ou du PSG) qui se voit élu Président de la République et qui cherchera à marquer les esprits comme il sut marquer des buts.
Sur le plan climatique, la planète continue à se dérégler : irruptions volcaniques, ouragans dévastateurs (Irma, Maria), tempêtes, et vents attisant les incendies dans des zones californiennes où la sécheresse s’installe.
Sur le plan géo-stratégique on s’achemine sur la fin de Daech. L’armée terroriste voulant instaurer un califat islamique semble perdre beaucoup de ses bastions en Syrie comme en Irak. Il ne faut cependant pas baisser la garde eu égard aux phénomènes de radicalisation, toujours présents, à même de lancer sur nos territoires des loups solitaires agissant pour le drapeau noir. Une autre menace pointe son nez sous les traits d’un Kim Jung-Un, dictateur de la Corée du Nord, qui ne cesse de jouer aux essais balistiques et prétend disposer de l’arme atomique capable d’atteindre l’Oncle Sam. Aussi, Trump montre-t-il les muscles et avance ne pas craindre le Coréen. Le milliardaire, par ailleurs, aura fait grincer des dents en transférant l’ambassade américaine d’Israël à Jérusalem. Il offense ainsi toute la communauté arabe qui soutient les Palestiniens et une bonne partie de l’Occident qui voit dans cette décision la fin d’un processus de paix (déjà fragilisé) et l’hypothèse d’une nation où cohabiteraient paisiblement deux peuples.
Sur le plan sociétal, notre pays aura eu l’occasion de se retrouver dans le deuil. De nombreuses personnalités nous ont quittés : Victor Lanoux, Mireille Darc, Claude Rich, Jean Marc Thibault, Danielle Darrieux, Jean Rochefort et Jeanne Moreau pour ce qui est des comédien(ne)s. L’hommage national s’imposa pour le départ de Simone Veil et celui de Jean d’Ormesson, pourtant tout deux déclarés immortels. L’année se terminera par un vibrant hommage populaire lors des funérailles de Johnny Hallyday, rocker national, idole des jeunes devenue comme une icône artistique transgénérationnelle.
Qui, dès lors, saura allumer le feu pour l’année 2018 ?