j’attends
toi qui me connais
c’est pour toi
tu as allumé toutes les étoiles toutes les lampes
et je sais
quand tout sera calmé
éteint dans le désespoir de la fatigue
tu arriveras
t’approcheras de moi par derrière
avant le premier cri d’oiseau qui réveille
tu t’approcheras
défaisant ta longue écharpe vert-pâle
tu es l’aube
***
Gu Cheng (1956-1993) – Les yeux noirs (Les cahiers du confluent, 1987) – Traduit du chinois par Isabelle Bijon et Annie Curien.