Cette méta-analyse de 112 études publiées sur le sujet confirme les avantages pour la santé à substituer une partie de ses apports en protéines animales par des protéines végétales. Les conclusions présentées dans le Journal of the American Heart Association sont même, pour des bénéfices cardiaques encore plus conséquents, en faveur de la combinaison de protéines végétales avec d'autres aliments hypocholestérolémiants.
Les chercheurs de l'Hôpital St. Michael (Toronto) montrent ici que la substitution quotidienne d'1 à 2 portions de protéines animales par des protéines végétales pourrait conduire à une réduction de 3 marqueurs majeurs du cholestérol et favoriser ainsi la prévention des maladies cardiovasculaires. Ces 3 marqueurs sont : le cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL ou mauvais cholestérol), qui contribue à l'accumulation de graisses dans les artères et augmente le risque de crise cardiaque. Le cholestérol " non lipoprotéines de haute densité " (non-HDL-C, ou cholestérol total moins HDL ou sain / bon cholestérol) et les niveaux d'apolipoprotéine B (les protéines du " mauvais cholestérol " qui bouchent les artères).
Les chercheurs ont mené une revue systématique de la littérature et effectué finalement la méta-analyse de 112 essais contrôlés randomisés au cours desquels les participants substituaient des protéines végétales à certaines protéines animales dans leur alimentation, et cela durant une période d'au moins 3 semaines. La plupart des essais contrôlés randomisés retenus ici portaient sur l'utilisation de protéines de soja (végétales) pour remplacer des protéines laitières (animales).
L'analyse montre en effet que :
- remplacer 1 à 2 portions de protéines animales par des protéines végétales chaque jour, et principalement par le soja ou des produits à base de, les noix et les légumineuses (pois et haricots secs, lentilles et pois chiches) permet de réduire d'environ 5% les principaux marqueurs du cholestérol.
- ces avantages pour la santé sont encore augmentés si les participants ont combiné aux protéines végétales d'autres aliments hypocholestérolémiants dont ceux comportant des fibres hydrosolubles (avoine, orge, stérols végétaux...).
" Il existe une réelle opportunité , d'apporter quelques changements à notre régime alimentaire ", commente l'auteur principal, le Dr Sievenpiper. L'auteur rappelle de précédentes études ayant déjà démontré les bénéfices de la réduction des niveaux de cholestérol, l'intérêt majeur pour les régimes végétariens, et méditerranéens également riches en légumes et en fruits.
Équipe de rédaction Santélog