Hidalgo soumise au supplice de la roue !

Publié le 22 décembre 2017 par Delanopolis
Peu à peu la vérité se fait jour au sujet des relations douteuses entre Campion, Delanoë et Hidalgo. La brouille récente n'est en fait qu'un lâchage du forain par ses anciens complices. On le comprend mieux en découvrant le rapport de la Chambre régionale des comptes, compilé par l'AFP, sur cette affaire ténébreuse. Un rapport de la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France a fait état de «faiblesses» et «d'irrégularités» de la part d'Anne Hidalgo et son équipe dans la gestion d'infrastuctures d'animations comme la Grande roue ou le marché de Noël, attribués de longue date à Marcel Campion.

Ce rapport d'observations définitives dénonce une organisation «émaillée de nombreuses faiblesses et irrégularités», sans rapporter autant de revenus financiers à la ville qu'elle pourrait en attendre.

Le rapport note ainsi que les conditions d'attribution des marchés de la Grande roue et du marché de Noël, récemment annulés par la mairie de Paris, «ont été marqués par des irrégularités importantes».

Concernant la Grande roue, édifiée chaque année depuis 1993 sur la place de la Concorde, la chambre détaille pour plusieurs années entre 2010 et 2016 les conditions d'attribution, variables, mais toujours remportées par «Loisirs associés», la société du «roi des forains», quasiment toujours seul compétiteur.

La CRC note ainsi des irrégularités qui ont renforcé au fil des ans «la position de l'exploitant historique»:

- Des travaux de 315.000 euros sur la place, calibrés pour la roue et qui de plus n'auraient pas dû être à la charge de la ville de Paris.

- Une définition des besoins «peu détaillée» et toujours la même.

- L'autorisation d'occupation du domaine public sans mise en concurrence.

En 2015, une offre concurrente - et ce pour la première fois -, a été déclarée «sans suite», et suivie d'une convention avec Marcel Campion, «en l'absence de motif solide», estime par ailleurs la chambre.

Concernant la redevance versée à la ville, elle a progressé de 470.000 euros en 2010-2011 à 900.000 euros, «rapportée à la durée de l'exploitation» qui a fortement augmenté. Néanmoins, la Cour des comptes note une «baisse de niveau défavorable à la Ville».

Du côté du marché de Noël, les règles d'attribution «ont laissé peu de chances sérieuses à d'éventuels concurrents de présenter des offres alternatives», écrit encore le rapport. Le rapport épingle également la mise à disposition gratuite du Champ-de-Mars pour le concert du 14 juillet à une société commerciale, une «gratuité d'occupation du domaine public parisien irrégulière».

Ce rapport «fera l'objet d'un débat lors du prochain Conseil de Paris en février.

"La ville a répondu point par point et de façon très circonstanciée aux allégations de la Chambre qui comportent des contradictions difficilement acceptables conduisant de fait la ville a considérer qu'il s'agit d'un rapport manifestement à charge», a réagi la ville auprès de l'AFP. Ben tiens ... Depuis quelque temps il semblerait que tous les rapports des judictions financières concernant la ville de Paris soient à charge !

En fait de charge, ce sont surtout les Parisiens qui en portent le fardeau.