Christiane Chavane fait du passé socialiste table rase !
PAS SI SIMPLE
Bécassine s’en fut et laissa sa place à Blanquer. Entre-temps, toutes les possibilités qui s’offrirent à elle pour saccager l’apprentissage du Français furent exploitées à fond. Avant de partir elle n’eut pas le temps de faire appliquer la dernière en date. Savez-vous ce qu’elle fit ? Bécassine décida de supprimer le Passé Simple au collège : ce serait paraît-il un temps trop difficile, réservé à la littérature, et donc à une élite, donc discriminatoire.
Pour elle, le passé simple est un passé compliqué.
Sa suppression au primaire fut actée il y a déjà longtemps.
Donc les nouveaux « apprenants » ne pourront plus lire Verne, Dumas, Hugo, La Fontaine et autres perles de la littérature. Pas même Harry Potter en Français. A noter qu’ils ne pourront pas non plus lire les versions espagnoles, italiennes, anglaises ou allemandes, car dans toutes ces langues on utilise le prétérit (autre nom du passé simple) de préférence au passé composé, même dans le langage parlé. Le passé simple ne doit pas figurer dans le Coran, seule lecture que cette dame pipi promue de l’éducation nationale trouve acceptable. Elle souhaitait d’ailleurs qu’on enseigne l’Arabe au CP.
Monsieur Blanquer agira-t-il ou bien le passé simple sera –t-il relégué dans les musées ?
VOL SEC
350.000 euros pour faire Tokyo Paris ? Je veux bien que nos ministres voyagent confortablement, mais tout de même ! La première question que je me suis posée est : quand Monsieur Le Premier Sinistre se rend à l’autre bout de la planète, dans un territoire Français, pourquoi faut-il que 60 parasites l’accompagnent ?
Mais soit, il a peut-être peur d’être tout seul, si loin. Et puis il faut que quelqu’un ait l’air de connaître les dossiers. Ce n’est quand même pas lui qui va aller au charbon. Allez, je suis bonne, je lui passe ce petit caprice : j’admets que ses 59 accompagnateurs ont réellement une utilité. Accordons-lui le bénéfice du doute.
Donc l’avion présidentiel n’étant pas disponible, Matignon affrète un Airbus du Glam qui fait l’aller- retour avec escale à Tokyo. Voilà nos 60 baroudeurs partis pour un long vol que je peux concevoir assez inconfortable, puisque l’avion en question ne comporte pas de classe affaires et encore moins de premières où Monsieur le premier ministre à grandes jambes puisse s’allonger.
Mais ça il le savait depuis le début. Il aurait donc pu refuser l’Airbus du Glam et comme on n’organise pas un voyage de 60 personnes aux antipodes sans un minimum de préparation et du jour au lendemain, il aurait été plus simple de prendre un avion de ligne. 60 places dans un Airbus 380, ça doit se trouver. Certes tout le monde n’aurait pas eu droit à la classe affaires, mais au moins Monsieur Je Suis Trop Grand pour la classe éco et quelques autres. Et devinez quoi, un AR Paris-Nouméa en Business Class coûte 3500 euros par personne, ce qui aurait ramené la facture à la moitié du simple Tokyo Paris. Ajoutons à ça que le retour à vide de l’Airbus du Glam n’est pas gratuit non plus. Le voyage de retour a été payé deux fois. « C’est pas grave ce sont les sans-dents qui raquent » !
Et puis à supposer que Monsieur Grandes Jambes n’ait pu faire autrement que de subir un aller long et fastidieux en avion du glam et décidé de rentrer plus confortablement : il aurait pu laisser ses 59 parasites et rentrer tout seul en première sur un vol AF de Tokyo : en 1e classe (et non en affaires) il aurait dépensé environ 13.000 euros, c’est-à-dire peu par rapport à la facture globale.
Serge pense que Macron va profiter de cette affaire pour punir son premier ministre d’être plus haut que lui dans les sondages. Peut-être, mais comme les sondages sont bidonnés et que la popularité de Jupiter est certainement moins haute qu’ils ne le disent, faire baisser l’un ne fera pas remonter l’autre. A moins qu’il ne démissionne son ministre-fusible, mais ça me surprendrait.
Et puis dès que les Français vont voir ce que leur réserve le budget 2018, la cote des Saigneurs risque de ne pas remonter avant un moment.
BUSINESS CLASH
Macron veut récupérer les financiers très bien rémunérés de la City que le Brexit va chasser de Londres. Mais pour faire concurrence à Berlin, il faudrait que ces messieurs ne soient pas surtaxés comme le sont les hauts salaires Français. Donc Monsieur Macron veut leur faire une fleur et ramener leur imposition au même taux qu’en Allemagne. Cette mesure, discriminatoire au possible, ne s’accordera qu’aux banquiers revenus de Londres, en aucun cas aux gros salaires d’industriels Français déjà sur place. Tout comme l’ISF qui ne frappera plus les banquiers mais seulement les propriétaires immobiliers : décidément Monsieur Macron soigne ses sponsors. Mais qui va payer le « manque à gagner » sur cette affaire à votre avis ?
Preuve que Monsieur Macron préfère la finance à l’industrie : Carlos Ghosn quittera bientôt Renault. Il pourrait être remplacé par son second qui connaît bien la maison. Que nenni ! Macron a dans son carnet d’adresse un X probablement ENA actuellement chez Aerospatiale : encore un de ces gars qui sévit en passant de cabinet ministériel à direction de grande boîte publique, et probablement socialiste. D’ici deux ans Renault deviendra une entreprise japonaise. On voudrait casser définitivement tout le tissu industriel français, c’est comme ça qu’on s’y prendrait !