La mere de toutes les reformes!

Publié le 27 décembre 2017 par Libracteurs


Le Président de la République propose a notre pays d’entrer enfin dans le vif du sujet. De commencer enfin par le commencement, reformer nos institutions, comme cela aurait du l’être fait de longue date. Pour avoir animé depuis des années des réflexions sur le non cumul des mandats, participé en son temps au comite de simplification des relations avec le public, initié par R BARRE, observé le fonctionnement du CESE et recueilli le sentiment de nos concitoyens par des micros-trottoirs ici ou là, il est permis de dire que la réforme institutionnelle est la mère de toutes les réformes. Celle qui autorisera et facilitera toutes les autres, dans tous les domaines, car régénératrice de notre parlement, instituant une vraie chambre du futur citoyenne s et installant un Etat dans un rôle dynamique de stratège.
La réduction du nombre des parlementaires, le non cumul des mandats dans l’espace et le temps, comme le nouveau rôle que doit jouer un Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), sont autant de fondations à ne pas négliger. C’est le moment de parler vrai comme le demandait M CROZIER il y a plus de 30 ans. C’est le moment de mettre les actes en accord avec les mots. Moins de parlementaires nationaux, mais uniquement attachés a l’écriture de la loi et son application. Une longévité élective cantonnée dans le temps, c’est dire clairement que la politique n’est pas un métier mais un temps de vie consacré au collectif, un citoyen impliqué dans un CESE constitué par tirage au sort, c’est un levier pour que l’Etat joue un autre rôle. Aujourd’hui notre démocratie est dans la pure apparence. Un simple exemple parmi d’autres, la loi, croyez-vous qu’elle soit le fruit de la volonté du plus grand nombre. De fait elle est vite récupérée, déflorée, orientée par une aristocratie administrative technocratique, qui écrit le décret, la circulaire, l’instruction, la note de service. Il existe même, des notes internes, pour tenir compte de particularismes locaux. Par la succession de prose décrite, in fine, on peut être loin ,très loin de l’esprit de la loi originelle ! Aussi bien s’agissant de la fin de la longévité politique, de la réduction du nombre des parlementaires nationaux que le rôle nouveau d’un CESE, animant les CESER (CESE Régional) cela commande une accélération de la décentralisation. En effet dès l’instant ou une collectivité territoriale disposera d’un vrai pouvoir économique et social, l’argument consistant à dire qu’il faut avoir un pied à Paris et un autre au plan local ne tiendra plus. Mieux cela remettra l’Etat a sa vraie place, gardien de la cohésion nationale, en charge des grandes missions régaliennes et de l’international, et à l’écoute du terrain en aidant le local à réaliser ses aspirations. Il y a fort à parier qu’une telle mutation soumise a référendum serait plus surement applaudie que le choix des fourches caudines partisanes du Congrés à Versailles ! R HASSELMANN