Quatrième de couverture :
Île de Stromboli. Le solitaire James Latterly arrive à son petit hôtel en espérant que le ciel bleu, la douce brise et l’esprit de Noël lui changeront les idées.
Malheureusement, la compagnie – un acteur pompeux, un colonel guindé, des époux mal assortis et un vieillard malade – se révèle d’un ennui mortel. À une charmante exception près : Candace Finbar, jeune adolescente orpheline qui prend James sous son aile et lui fait découvrir les beautés de l’île. Mais le ciel limpide de Sicile se voile bientôt de nuages menaçants : une violente querelle, un gentleman désagréable qui clame être suivi, le volcan qui commence à s’agiter…
Puis c’est le coup de tonnerre : un corps est découvert, et James comprend que le tueur doit se trouver parmi les clients de l’hôtel.
Comment aurais-je pu résister à une telle couverture ?! Rien que pour cette porte bleue patinée par le temps et pour cette couronne de citrons, il ma fallait ce joli objet, sans oublier le côté doudou de cette lecture sans prise de tête pour commencer les vacances.
Soyons honnête, ce n’est absolument pas pour l’intrigue policière – presque anecdotique ici – qu’il « faudrait » lire ce petit roman de 150 pages à peine. Anne Perry a choisi d’y mettre en scène James Latterly, frère d’Hester Latterly épouse Monk, un homme veuf depuis peu et qui porte toujours en lui la honte liée à la ruine de ses parents. Il vient chercher un peu de repos et de réconfort dans l’île de Stromboli. Et c’est là tout l’intérêt de la lecture : cette évocation sensorielle de la douceur de vivre à l’italienne (on est loin du New York enneigé de l’épisode de Noël 2017) – avec l’accueil et les plats colorés de Stefano, les jeux de lumière sur les pentes du volcan – et de la violence de l’éruption du Stromboli durant laquelle se place également une mort violente. Les pensionnaires de l’hôtel ne pourront compter que sur eux-mêmes pour échapper au volcan en furie et au tueur qui se trouve forcément parmi eux. Il faut avouer que cette expédition est assez rocambolesque et peu vraisemblable mais les rapports humains sont comme souvent finement étudiés par Anne Perry et se terminent sur une note positive. Cerise (ou plutôt citron) sur le gâteau : quand, sur le rivage, nos héros épuisés entendent les douze coups de la messe de minuit, tout est bien qui finit bien.
Anne PERRY, Un Noël en Sicile, traduit de l’anglais par Pascale Haas, 10/18, 2017
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