La police de la pensée

Publié le 22 décembre 2017 par Le Journal De Personne

Je porte l'uniforme

Pour vous représenter la police de la pensée qui sévit sur les réseaux sociaux

Elle sait qui vous êtes. Mais est-ce que vous savez qui elle est ?

Elle lit dans vos pensées, et ne retient que celles qui lui semblent compatibles ou comestibles.

Deux mots d'ordre pour exercer cette invincible censure :

L'uniformité et la conformité... être un ou être commun.

Il n'y a pas de place pour les malins !

Pas le droit de s'écarter du sillon, ou de penser par soi...

Et nul n'est censé ignorer cette loi, prescrite mais non écrite dans nos disques durs.

Pour préserver l'ordre dit public, on interdit tout désordre privé... d'intérêt

La liberté d'expression devient une impression désuète, obsolète.

Car il y a des choses qu'on peut se dire et des choses qu'on ne peut pas se dire... des choses que l'on doit s'interdire sous peine d'être effacé de toutes les tablettes et réduit au silence virtuel, réel, éternel.

Uniformité et conformité sont devenues les deux matrices de la pensée unique ou pudique qui élimine la vermine sans aucun scrupule.

Je fais partie de la vermine.

Par vermine, il faut entendre tout trait de génie ou d'ingéniosité, toute originalité, toute excentricité, toute libre pensée.

La censure veut nous faire croire qu'elle fait œuvre utile en nous épargnant toutes les morsures des oiseaux de mauvaise augure.

Même l'humour n'est plus qu'une grimace de basse cour, parce qu'à force de nous interdire de rire de tout, plus rien ne nous fait rire !

C'est la logique du pire, l'anti Malthus : seuls les médiocres survivront mais ne peuvent survivre que s'ils s'associent à plus médiocres qu'eux... c'est l'avenir promis à tous les réseaux, depuis que l'univers a cessé d'être clos pour devenir ouvert... il faut jouer le jeu ou se retrouver à découvert,

Game over !

Auteur interprète : Emeline Becuwe

Scénario : Emeline Becuwe

Actrice : Emeline Becuwe