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Moins d'un an après avoir été sacrés champions d'Europe Espoirs, l'été dernier au Portugal, les Pays-Bas ont signé le doublé en dominant cette fois la Serbie en finale (4-1), samedi à Groningue. C'est d'ailleurs la première fois que le pays organisateur de l'épreuve est couronné chez lui. Pourtant privés de deux joueurs cadres, sur blessure (Aissati et Ron Vlaar), les protégés de Foppe de Haan, pétris de talent, ont confirmé qu'ils faisaient déjà bel et bien partie d'une génération dorée.
Très joueurs et plutôt dominateurs, les "Jong Oranje" ont pris d'entrée le jeu à leur compte. Royston Drenthe, sosie d'Edgard Davids et véritable révélation du tournoi, se procurait la première occasion franche dès la 10e minute, mais sa reprise de près ne trouvait finalement pas le cadre. Ce n'était que partie remise. D'une subtile louche, Daniel De Ridder lançait Otman Bakkal, lequel ouvrait logiquement la marque du gauche pour les locaux (1-0, 17e). Malgré un terrain rendu très glissant par la pluie, les jeunes Néerlandais parvenaient à développer du beau jeu. Multipliant les occasions franches, ils n'arrivaient toutefois pas à réussir le break avant la pause et tremblaient même quand Waterman relâchait un ballon qui terminait sa course sur le poteau (35e). Les jeunes Bataves regagnaient alors les vestiaires avec un but d'avance, un moindre mal.
Les Serbes revenaient sur le terrain, après la pause, avec de toutes autres intentions. Eux qui s'étaient souvent contentés lors de ce tournoi de jouer en contre prenaient cette fois les choses en main. Il fallait même un exploit de Waterman pour empêcher Basta et la Serbie d'égaliser (46e). Malmenés pendant un bon quart d'heure, les Néerlandais faisaient le dos rond et réussissaient le break au moment le moins attendu (60e), par Babel. Sonnés, les Serbes perdaient alors leurs nerfs et Kolarov était prié de regagner les vestiaires avant les autres, pour un deuxième avertissement (62e). La messe était dite.
Les Pays-Bas, sur un nuage, ajoutaient un nouveau but par Rigters (67e), meilleur buteur de la compétition avec 4 réalisations, et se procuraient un nombre incalculable de situations dangereuses. Babel se permettait même le luxe de manquer un penalty, repoussé par Khariman (71e). La Serbie, brinquebalée, sauvait finalement l'honneur par Mrdja (79e), avant de céder une dernière fois sur un but de Bruins (86e, notre photo). Les Néerlandais, impressionnants, pouvaient exulter.
(L'Equipe.fr)