« On ne perçoit et imagine que ce que l'on a appris à discerner dans le flux des impressions sensibles et à reconnaître dans l'imaginaire. Or, ce formatage du discernement dépend des qualités que nous avons l'habitude de prêter, ou de dénier, aux choses qui nous environnent ou à celles que nous nous figurons dans notre for intérieur. En général, ces qualités forment système à l'intérieur de ce que l'on appelle traditionnellement des ontologies. En Europe et en Amérique du Nord, par exemple, les moutons, les automobiles et le soja transgénique ne sont pas traités comme des sujets moraux : ils n'ont pas de représentants directs au parlement — même si beaucoup parlent en leur nom —, ils n'ont pas de droits intrinsèques, on ne peut pas leur faire de procès ; cela vient de ce que, dans notre ontologie moderne, les humains et les non-humains sont perçus en blocs comme ayant des qualités très différentes. En dépit du constat que la chimie et la physique des corps humains ne sont pas distinctes de celles des corps animaux et végétaux, voire de celles des artefacts, le fait que les humains parlent, s'imposent des règles, inventent des techniques, suffit pour nous les Modernes à en faire une classe d'êtres à part. Ailleurs dans le monde, là où d'autres ontologies se sont développées, une telle dissociation n'a guère de sens et l'on tendra au contraire à traiter les non-humains comme des humains du fait des qualités sociales ou psychiques qu'on leur prête…. » PHILIPPE Descola La Fabrique Des Images Musée Du Quai Branly.
Parlant des croyances des chasseurs cueilleurs canadiens ,indiens et Inuit, l'anthropologue Hughes Brody en vient à expliciter la pensée animiste des chasseurs cueilleurs établissant des connexions avec le monde et ses créatures..(il faudrait surement mettre ce texte au passé, la sédentarisation et le christianisme ayant fait son œuvre)
« Les chasseurs ont une relation avec leurs animaux; et la base de cette relation, c'est que les uns dépendent des autres. Les chasseurs-cueilleurs ont des relations similaires avec la terre elle-même. On ne peut pas toujours tracer une ligne nette entre l'animé et l'inanimé. De manière générale, échouer à prendre soin de la terre, c'est encourir un risque moral qui comporte un danger spirituel. Cela met encore en jeu des réalités spirituelles, et la relation entre les êtres humains et les esprits de ces lieux où hommes et esprits cohabitent. Ces lieux ne peuvent être contrôlés, et doivent rester intacts. "
« Le savoir des chasseurs-cueilleurs dépend de la connexion la plus intime possible avec le monde et ses créatures. La possibilité de la transformation est une métaphore du savoir total : le chasseur et sa proie se rapprochent au point qu'ils franchissent cette frontière, et que l'un peut devenir l'autre. Cette intimité procure une connaissance complète.
Les récits des chasseurs-cueilleurs révèlent tout un ensemble d'esprits qui influencent les événements et sont eux-mêmes susceptibles d'être influencés. Ces esprits sont flexibles et d'un caractère ambigu. Un fantôme devient un garçon qui devient un corbeau qui devient une plume qui devient un homme. Un homme devient un saumon qui devient un esprit qui devient une femme. Une fille devient un chien qui devient un phoque qui devient un esprit. Un esprit devient un pénis qui est mangé par une femme qui devient un renard qui devient de l'excrément qui devient des mouches qui sont des esprits. Un esprit devient un homme qui fait l'amour à un cadavre qui donne naissance à un esprit qui devient un garçon qui devient un oiseau. HUGUES BRODY .LES EXILES DE L'EDEN .EDITION DU ROCHER
De ce qui était d'abord une fluidité des frontières et constitution de « collectifs »englobant humains et non humains ,la pensée occidentale a fait une sorte de religiosité primitive dans tous les sens du mot.Pourtant l'objet « animisme » ne correspond à aucune réalité religieuse se revendiquant comme telle. Il n'est qu'un objet créé historiquement pour distinguer des croyances et des pratiques n'entrant pas dans le modèle des religions dites universalistes , les trois religions du livre surtout .Comme on le voit dans Totem et Tabou de Freud , cette reconstruction n'évite pas le mythe, alors même qu'elle se veut rationnelle et scientifique
Il est pourtant difficile de sortir des ambiguïtés sémantiques du mot âme dans la pensée occidentale. Le sens commun est l'héritier du dualisme religieux et philosophique ; théologie et philosophie raffinent de définitions sans sortir des contradictions. En gros l'être humain occidental serait composé d'un corps « matériel » et d'une âme, entité de nature spirituelle, invisible , (immortelle selon le christianisme) . Une âme qui serait le « siège » de… ou le « lieu » de… par exemple des sentiments ou du sens moral et religieux ; « lieu où siège » qu'on a localisé dans divers endroits du corps, selon les moments historiques et les cultures (le cœur – Rodrigue a tu du cœur ?- les viscères, et bien sur le cerveau.). On distinguait volontiers , une âme masculine , animus, et une féminine anima réservant à la première raison et volonté pour concéder la sensibilité à la seconde. Désormais, la psychologie croit faire œuvre de science en substituant à l'âme , la Psyché, l'esprit conçue au mieux comme énumération de facultés , intelligence, mémoire ,attention ou comme machine (appareil psychique) mais qui reste plus ou moins une « substance » parce que toujours distinct du reste du corps, à l'instar de l'âme ,avec laquelle s'entretient un jeu de définitions circulaires quand on parle par exemple d'entité spirituelle .
Par une contamination de nos langues substantialiste, on est venu ainsi dans notre tradition religieuse et philosophique à appeler âme, une réalité substantielle ,invisible et immortelle , distincte du corps et propre au seul humain mais en méconnaissant pourtant les étymologies premières et indoeuropéennes du mot . Ainsi atman, sanscrit, pneuma et psuche grecs , spiritus latin , ont chaque fois un rapport premier avec l'air, le vent et la respiration. (dans la Genèse, Dieu « insuffle » l'âme à Adam et le Verbe est d'abord un souffle).De ce souffle cosmique , dont les sociétés traditionnelles ont gardé l'idée, on a fait l'âme substantielle que véhicule la tradition ci-dessus d'où l'idée que les peuples qui pensent que l'ensemble des humains et non humains ont un souffle en partage sont dit péjorativement animistes. Par une sorte d'absurdité irrationnelle, ils doteraient être et chose d'une âme,comprise sur notre modèle de pensée théologique et philosophique.
Il est à remarquer que les sociétés traditionnelles , n'ont jamais rendu de culte à la pierre ,au vent ou à la glace comme le croyaient explorateurs et missionnaires . La valeur qu'elles attribuaient à ces éléments dépend du fait qu'ils conditionnaient leur survie. Quoique taxés d'idolâtres, par toute une tradition monothéiste, elles ne les adorent pas en eux-mêmes, ni « n'adorent » des fétiches en Afrique( le christianisme non plus , ne vénère le pain azyme mais le Christ censé être présent dans l'hostie.). Le clergé catholique fait bien office de médiateurs comme le chaman, et il possédait même dans certaines circonstances, comme l'exorcisme, les pouvoirs des magiciens. La tradition catholique,au contraire, n'a pas rompu avec la notion de miracles et du culte de statues miraculeuses.Les saints sont souvent guérisseurs, derniers avatars de divinités païennes. Les cultes et les rites dans les sociétés traditionnelles s'adressent en fait à la « puissance », à l'énergie que captent et condensent certains objets, « fabriqués » à cet effet (festigio portugais a donné fétiches) . Selon les principes de l'animisme ,un souffle cosmique génère et régénère perpétuellement la nature produisant des évènements à partir de potentialités. Le souffle cosmique se propage dans les êtres et les choses, irriguant le monde à la façon du sang dans le système circulatoire. Par son dynamisme, la nature ne cesse ainsi de faire passer les possibilités, dont elle est grosse, de la puissance à l'acte, assurant la gestation de toute production objective, puis la désagrégeant pour qu'elle cède sa place une autre. Comme l'a dit Placide Tempels dans la philosophie Bantoue. « l'être est force ». ce que précise le philosophe béninois Paul Aclinou à propos du système de croyances vodun.
« L'insistance de ces questions aujourd'hui montre que la notion de monde ne va plus de soi. Nous sommes perdus dans un labyrinthe toujours plus complexe d'entités nouvelles. Il est devenu si impossible de lister tous les éléments qui composent le monde, (atomes, particules, ondes, supercordes, rayonnements, éléments chimiques, molécules, acides, protéines, organes, vivants, objets techniques, sphères cybernétiques, réseaux informatiques, axiomes mathématiques, langues, pratiques sociales, institutions, régimes politiques, sujets pensants, consciences...) que tout projet de recollection a été abandonné. Quel que soit le niveau où l'on se situe, nous savons bien pourtant que ces portions de «réalité», isolées, distinguées par les innombrables ramifications de la connaissance, se traversent les unes les autres, se recoupent, sont nécessairement en rapport, se croisent de mille manières. Mais, la manière dont les savoirs se sont constitués les a rendus incompatibles. Une histoire très particulière a réparti les savoirs selon deux lignes parallèles qui ne se rejoignent sur aucun point. Nous continuons de penser à l'intérieur d'un monde scindé, partagé, divisé, avec de multiples sous-divisions, un monde dualiste. D'une part, le monde sans homme de certaines sciences, matériel, neutre, indifférent, de l'autre, l'homme sans monde de certaines philosophies et sciences humaines, hautain, plus que nature, transcendant, spirituel. Forment-ils la seule alternative pour penser notre monde2? Nous arpentons depuis si longtemps ce monde qui oscille entre le naturalisme extrême et le spiritualisme le plus échevelé, y compris religieux, que nous avons renoncé à l'idée d'un monde qui réunirait tous les êtres, sans plus les séparer par des distinctions et des limites. David Abram.Comment La Terre S'est Tue.
Il faut donc retracer l'histoire de l'animisme dans notre culture puisque celui que l'anthropologie la popularisé à ses débuts est en fait une construction de l'occident théologique et scientifique projetée sur l'Autre.
Tout remonterait au 17ème siècle avec les théories vitalistes et animistes de Georg Ernst Stahl (1660-1734), médecin et professeur de médecine à Halle, en Allemagne orientale. Celui-ci serait l'initiateur du terme animisme. Il a donné ce nom à une théorie spéculative de l'immortalité de l'âme ,conçue sur le paradigme de l'architecte, comme principe suprême de l'organisme vivant, dont les mouvements immatériels piloteraient tous les processus du corps humain par l'intermédiaire du cerveau et du système nerveux.Il s'opposait ainsi au dualisme cartésien, séparant âme et corps comme héritier de la physique galiléenne.
« Selon Stahl , les corps des humains, comme ceux des animaux, possèderaient « une âme architectonique » : une âme qui, malgré son immatérialité, serait capable d'organiser toute matière vivante; une âme qui, malgré son imperceptibilité, rendrait possible la perception de tout ce qui se voit ou se ressent; une âme qui, malgré son absence de forme, donne forme à chaque corps qu'elle habite, lequel, en son absence, ne serait qu'un amas de particules inorganisées….
La tectonique animiste proposée par Stahl se manifeste dans des opérations invisibles, voire « inconscientes », qui sont présentes dans la structure, le plan et in fine la typologie (de construction) d'une espèce entière, en opposition totale avec les vieilles théories physionomistes selon lesquelles l'on pourrait lire l'âme sur la face d'un individu ou d'un immeuble. L'influence de l'âme est catholique en ce qu'elle façonne toutes les parties d'un organisme, depuis sa structure générale à ses plus menus détails, en passant par les appendices quasi ornementaux dans lesquels les mouvements les plus délicats et/ou les plus imprévisibles de l'âme trouvent leur expression. Qui plus est, l'âme confère à chaque organe des propriétés physiologiques, comme la mémoire, qui rendent visible sa vie présente et passée, voire son évolution. L'âme n'est pas seulement architecte, mais aussi historienne de l'architecture. « L'âme Est L'architecte De Son Propre Corps » http://id.erudit.org/iderudit/
Pour Stahl, l'animisme et le vitalisme seraient inséparables : L'âme n'est pas la vie, mais permet l'apparition des conditions de la vie. la vie est le processus par lequel la matière organique s'anime, tandis que l'anima ou l'âme est l'auteur créatif qui gouverne tous les processus vitaux. Le corps est « l'organe » de l'âme, le moyen par lequel celle-ci exécute ses opérations d'ordination . L'organisation animiste proposée par Stahl se manifeste dans des opérations invisibles, voire « inconscientes, comme le mouvement des passions ou l'action de l'imaginaire.Le processus formatif n'est pas a priori mais se déroule et se modifie tout au long d la vie.
Stahl aurait ainsi influencé Tylor et son étude d'anthropologie comparée : « Primitive Culture » Le deuxième tome de l'ouvrage fait ainsi ressurgir l'animisme du médecin du 17ème mais avec d'importantes différences .
« l'animisme est la croyance que les êtres naturels ont des forces spirituelles qui les habitent et qui leurs donnent une puissance surhumaine ». Tylor s'efforce donc d'identifier l'origine de cette croyance et d'en reconstituer le développement. Il est amené à finalement reconstituer toute l'étymologie du mot comme souffle mais sans paraitre y attacher tellement d'importance sinon comme « idées vagues et barbares » dans le cadre d'une religiosité des primitifs ou des paysans.Le « primitif » arriverait à l'idée d'un principe différent de son corps, c'est-à-dire à l'idée de « l'âme » , à la suite de deux expériences psychophysiologiques : d'une part, les phénomènes du sommeil, de la maladie, de l'extase (la transe) et de la mort ; d'autre part, l'expérience personnelle des rêves et des visions. Quand ce principe abandonne provisoirement le corps, l'homme s'endort, l'âme vagabonde et a ses propres expériences, les rêves. Lorsque l'âme se sépare du corps, c'est la mort. L'extase et la maladie s'expliquent également par un abandon temporaire du corps par l'âme.
« une image humaine immatérielle, de par sa nature, une sorte de vapeur, de pellicule ou d'ombre ; cause de la vie et de la pensée dans l'individu qu'elle anime… capable d'abandonner le corps et de se déplacer très rapidement d'un endroit à un autre ; le plus souvent insaisissable et invisible, et pourtant déployant une force physique, et surtout apparaissant aux hommes à l'état de veille ou de sommeil comme un fantôme séparé du corps, qui lui ressemble ; continuant à exister et apparaissant aux hommes après la mort du corps ; capable de pénétrer dans le corps d'autres êtres humains, d'animaux et même d'objets, de les posséder et de les faire agir. » Primitive Culture
Selon Tylor, la croyance en la post-existence de l'âme a donné lieu au culte des morts et des ancêtres. L'idée de la transmigration des âmes s'expliquerait également à partir des mêmes phénomène
Cependant et c'est une importante nuance avec Stahl ,selon Tylor, les « sauvages » verraient des âmes partout: «les rivières, les pierres, les arbres, les armes et ainsi de suite, sont traités comme des êtres vivants intelligents. ;
L'idée même de l'anima serait en outre associée à un comportement menaçant de la part des objets naturels ou artificiels (fétiches) auquel on peut répondre par une suite d'actions ambivalentes (punition, conciliation, prières, sacrifices). Tylor note que cette pratique d'échange réciproque avait déjà été évoquée par les études sur le fétichisme du président de Brosses ainsi que dans l'histoire de la religion naturelle de Hume ou encore la loi des « trois états » dans la philosophie positive de Comte. Mais Tylor opère une distinction entre animisme et fétichisme. Par opposition au fétichisme, l'animisme ne se focalise pas sur un objet en particulier; au contraire, l'anima est une propriété commune à tout corps naturel : humain, animal, végétal et minéral. Cette force ne se concentre pas au sein d'un objet particulier, mais circule et se distribue au sein des personnes et des choses.
« Sous le nom d'animisme, je me propose d'étudier ici la doctrine profondément enracinée des êtres spirituels, croyance qui est l'essence de la philosophie spiritualiste, en tant qu'opposée à la philosophie matérialiste. Animisme n'est point un terme technique nouveau, quoiqu'il soit rarement employé. Désignant plus spécialement la doctrine de l'âme, nous verrons avec quelle justesse il s'adapte à la façon dont nous allons envisager le mode d'évolution des idées théologiques dans l'humanité.
. La croyance à des êtres spirituels, tel est, dans sa plus large acception, le sens du mot spiritualisme ; c'est dans le même sens que nous employons ici le terme animisme.
L'animisme caractérise les tribus les plus inférieures dans l'échelle de l'humanité ; puis, de ce premier échelon, modifié profondément dans le cours de son ascension, mais, du commencement jusqu'à la fin, gardant une continuité parfaite, il monte et s'élève jusqu'à la hauteur de notre civilisation. Chez les peuples sauvages, comme chez les peuples civilisés, la base réelle de toute philosophie religieuse, c'est l'animisme. Il peut, de prime abord, ne paraître fournir qu'une bien pauvre et bien maigre définition d'un minimum de religion ; mais , en fait, cette base est suffisante ; où se trouvent, en effet, les racines, poussent ordinairement les branches. La théorie de l'animisme embrasse d'ordinaire deux grands dogmes, parties intégrantes d'un même tout et qui en constituent les deux divisions. Le premier à trait à l'âme individuelle, dont l'existence peut se prolonger après la mort, c'est-à-dire après la destruction du corps ; le second a rapport aux autres esprits, y compris les divinités suprêmes. Les êtres spirituels sont considérés comme exerçant une influence et un contrôle sur les événements du monde matériel, sur la vie de l'homme ici-bas et ailleurs. Mais, comme on admet que ces êtres correspondent avec les hommes, que les actions humaines leur causent de la joie et du chagrin, la foi en leur existence conduit naturellement tôt ou tard – l'on pourrait presque dire inévitablement – à des actes de culte et de propitiation. Ainsi, dans son plein développement, .l'animisme comprend la croyance à l'âme et à la vie future, à des divinités directrices et à des esprits subordonnés, doctrines qui ont pour résultat pratique divers actes d'adoration.sation moderne.
Si l'on veut se faire une idée juste de ce que le peuple entend par l'âme, par l'esprit de l'homme, il faut passer en revue les mots imaginés pour la rendre. Le spectre ou fantôme aperçu par le rêveur ou le visionnaire est une forme substantielle, quelque chose comme une ombre : de là, pour désigner l'âme, l'emploi du mot l'ombre. C'est ce qui explique que les Tasmaniens n'aient qu'un seul mot pour exprimer l'idée d'âme ou celle de l'ombre 609. Chez les Indiens algonquins, l'âme de l'homme c'est otah-chuk, son ombre.
Ecoute plus souvent
Les Choses que les Etres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Ecoute dans le Vent Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des ancêtres.
La respiration, fonction si caractéristique chez les animaux supérieurs, et dont la disparition se lie si étroitement avec la cessation de la vie, a été mainte fois et tout naturellement confondue avec la vie ou l'âme même
A suivre)