Le cultivar employé est très rare. Il s'agit de Karabeni, dont les caractères sont 唐紅. Le premier désigne les Tang, et par extension la Chine, et le deuxième la couleur rouge ou écarlate, c'est le caractère "kô" dans kôcha, qui désigne le thé noir. En effet, il est issu d'une graine en provenance du Hubei en Chine (comme Yamanami par ailleurs), sélectionné au centre de recherche départemental de Shizuoka dans les années 60. Avec la fin du support gouvernemental du thé noir à la fin des années 60, la production de thé noir au Japon s’arrêtant net, Karabeni n'eu pas le temps de faire ces preuves, ni même d'être enregistré officiellement.
Sans pouvoir citer un exemple précis pour comparaison, les arômes de ce thé noir Karabeni m'évoquent très clairement certains thés noir chinois. C'est très différents de la plupart des thés noirs japonais faits avec les Benifûki, Benihikari, ou même Izumi, dont les racines sont indiennes. C'est encore un exemple qui montre le potentiel et l'importance majeur des cultivars.
Ce type de saveurs me semblent assez unique pour un thé noir japonais, et aussi absent de l'éventail de saveurs des thés indiens (ou qui s'en inspirent) et même Taiwanais. Nous ne sommes très clairement pas non plus dans le cas d'arômes particuliers obtenus avec des cultivars à thé vert. Ce thé me semble avoir un caractère purement de thé noir.
C'est un thé à un prix très accessible, il serait dommage de ne pas essayer pour peu que l'on ait un peu d'intérêt pour cette catégorie de thé.