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La loi Mathys autorise depuis 2014 le don d’heures de congés payés pour les parents ayant à charge un enfant de moins de 20 ans atteint d’une maladie, d’un handicap grave ou victime d’un accident rendant leur présence indispensable. La notion de soins contraignants et de présence soutenue, attestés par un certificat médical, ouvrent droit au transfert de RTT. La mesure porte le prénom d’un petit garçon touché par un cancer du foie, Mathys, et dont le papa avait reçu 170 jours de RTT de la part de généreux collègues. Un don de congés qui avait permis à ce père de rester auprès de son fils jusqu’à son décès en 2009. Mais voilà, ce don "anonyme et sans contrepartie" devient illégal et impossible dès lors que la limite d’âge est dépassée. L’employeur d’Andrée Sasse, maman d'une jeune femme de 31 ans, en a d'ailleurs fait la triste expérience. Les 116 jours offerts par ses collègues et accordés à cette employée étaient à l'époque hors la loi.
Une grande partie des aidants familiaux, que l’on estime aujourd’hui à 11-13 millions, ne pouvaient jusqu'à maintenant jouir de la loi Mathys. Une restriction absurde pour beaucoup, et notamment pour Paul Christophe, député UDI de la 14e circonscription du Nord qui a proposé un élargissement législatif. Les aidants proches de personnes âgés ou dépendantes pourront désormais eux aussi être les heureux bénéficiaires des dons de congés. Une première étape, qui annonce peut-être d’autres mesures comme la rémunération du congé des aidants, déjà inscrite dans la loi de 2015, ou encore leur droit à la retraite et au chômage.
Rédactrice pour la presse écrite et pour le web depuis 2009 mais aussi chef d'entreprise dans le... En savoir plus sur cet auteur